Attaqué par Google, Microsoft, Nokia et surtout Apple sur le marché de l’accès aux contenus sur mobile, Orange réagit mais arrive en retard. L’opérateur historique a lancé le 9 décembre son “application store” sur le modèle de l’Espace Appli de Bouygues Télécom ou de l’Appli Store de SFR ouvert il y a un an. La firme compte sur la confiance du client pour se différencier.
Lancé simultanément en France et au Royaume-Uni, l’Application Shop d’Orange est proposé dans la cadre du système Orange Signature, les interfaces graphiques Orange intégrées aux téléphones des Packs. Outre les applications d’Orange (TV Orange, Orange Games et Orange Maps), l’Appli Store proposera une sélection d’applications développées en Java et/ou pour Android, Blackberry, Symbian et Windows Mobile. Il sera accessible au moyen d’un logiciel ou du portail mobile Orange. Il propose 5 000 applications, jeux, sonneries et fonds d’écran. Les applications téléchargées seront facturées par Orange, qui reversera une commission à l’éditeur, en partie en fonction de la popularité de l’application.
Néanmoins, seuls les utilisateurs de certains smartphones, représentant 1 million d’utilisateurs mobiles dans les deux pays, auront dans un premier temps accès à la plate-forme. Ainsi, 5 modèles de téléphones (Sony Ericsson W995, Yari U100i, C905, C510, W595 et W910i et Nokia 6303 et 6700) peuvent accéder à l’Appli Shop via une mise à jour du système d’exploitation de leur téléphone. A partir de janvier 2010, Orange proposera directement son Application Store avec les téléphones de ses packs avec un téléphone Sony Ericsson et Nokia avant d’être étendu aux téléphones Samsung, LG, HTC, RIM et Motorola. Les informations à connaître pour les éditeurs intéressés sont accessibles sur le site d’Orange Partner.
Le 16 Novembre, Orange avait annoncé le lancement d’un “Web Store” baptisé LeWebStore.fr. A mi-chemin entre un portail et un moteur de recherche, ce nouveau site référence plus de 120 mobiles, optimisés pour l’iPhone. Un site qui entre en concurrence avec i.Voixdargent.com ou WeboniPhone.fr. L’opérateur historique n’entend donc pas rester dans l’ombre de l’App Store d’Apple et lance ses offensives les unes après les autres, mais cela suffira-t-il ?