Adaptation: friture sur
les lignes
Une semaine de débats à la COP15 de
Copenhague a produit de nombreux chiffres,
en majorité orientés vers la réduction des
émissions de gaz à effet de serre. A contrario,
peu de progrès sont à relever dans le domaine,
pourtant crucial, de l’adaptation. Le syndrome
initial d’une approche qui privilégie
l’atténuation est encore bien marqué. Bien
qu’un texte provisoire (draft text) semble
aujourd’hui faire consensus, force est de
constater que la mise en oeuvre des
mécanismes de financement et d’encadrement
des programmes d’adaptation doit encore être
clarifiée.
Les grandes lignes du texte
Entre « cadre d’adaptation » ou « programme
d’action » pour le changement climatique, les
idées sont encore confuses sur les mesures
d’adaptation à appuyer dans les pays en
développement. La priorité doit être donnée
aux pays qui affrontent déjà un stress
climatique. En premier lieu, il faut réorienter
les choix d’investissement et faciliter l’accès à
des ressources financières et technologiques
additionnelles (infrastructure, agriculture, etc.).
Et on est encore bien loin du compte.
Il s’agira également de faciliter la collecte et le
partage d’informations, l’échange de
connaissances et d’expériences, ceci afin de
créer et/ou de renforcer les capacités
- y compris institutionnelles - des différents
acteurs dans les pays en développement.
Enfin, il s’agit de prévenir et de développer
toutes les capacités d’anticipation, de
prévention et d’adaptation aux risques futurs,
ainsi que de prendre en charge les dommages
liés aux aléas du changement climatique. Dans
cet esprit, la question des assurances et des
filets de protection sociale reste largement à
considérer.
Concernant « l’additionnalité » des fonds, c’està-
dire le fait que ces fonds s’ajoutent aux
montants actuels promis de l’aide publique au
développement (APD), celle-ci fait encore
largement débat et constitue à ce stade une
pierre d’achoppement non résolue entre la
société civile et les Parties.