Jeune styliste française, Célia Batté commence ses études à Paris en 2001 à l’école des arts appliqués Duperré où elle suit une formation de création textile. C’est ainsi qu ‘elle acquiert un bagage technique relativement varié enrichi par sa curiosité envers les arts, en particulier l’art contemporain, et les différentes techniques pratiquées par ses amis architectes, graphistes, ou designers qui gravitent autours d’elle.
Inspirée par les nombreuses expositions d’art et les différents événements culturels parisiens liés au théâtre, à la danse, au cinéma art et essai, ou encore à la musique contemporaine, elle se crée un univers personnel riche d’expériences et de diversité.
En parallèle, elle développe des expériences professionnelles avec des designers et stylistes de Paris de 2004 à 2006. Ainsi elle apprendra les rudiments du monde de la mode aux côtés de Barbara Breitbart en 2004 (créatrice d’accessoires pour Chanel), Gaspard Yiurkievitch en 2006, Vanessa Bruno de 2004 à 2006, mais aussi avec des organismes parisiens tel le Musée de la Mode de Paris où elle participera à une exposition en 2005, et la Fédération Française de Dentelles et Broderies qui organise en 2006 un concours de création textile dont elle sera lauréate du prix du design.
Suite à ces premières expériences parisiennes, elle part à Milan pour suivre un an de stylisme à la « Nuova Accademia dei Belli Arti « où elle découvrira les techniques de modélisme et tout l’enseignement lié à la création d’une collection. Une fois terminé son parcours d’étude, elle commence immédiatement à travailler aux côtés du styliste italien Maurizio Pecoraro, duquel elle deviendra rapidement l’assistante (2007/2008). Toujours plus en recherche d’indépendance pour exprimer sa créativité, elle décide de faire une première collaboration pour le salon du design deMilan 2009 où elle présentera une mini collection de robes inspirées des formes de boîtes et des packaging. Étant donné l’impact positif de cette première présentation personnelle, elle décide de lancer sa propre marque en créant cette ligne n. « 0 », automn/winter 2009, sous son propre nom.
En effet cette collection « 0 » naît du désir d’exprimer un style peu commun où se mélange la sensualité féminine à la rigueur des lignes géométriques inspirées du concept de packaging et des formes architecturales. Fascinée par ces systèmes de construction, elle imagine le vêtement telle une enveloppe protectrice. À travers ce style, elle cherche à penser le vêtement comme un objet à la fois esthétique et pratique, permettant à la femme de se vêtir chic tout en étant confortable dans les formes qu’elle endosse. Il est évident que ce concept de mode est complètement lié au propre ressenti de la styliste qui affronte elle-même la société actuelle avec toutes ses problématiques quotidiennes et cherche d’offrir à la femme le luxe d’être belle et décontractée. Ainsi elle revisite des modèles de veste chic qu ‘elle assorti à du tissu jersey habituellement utilisé pour les vêtements de sport, donnant ainsi une nouvelle version d’une forme vestimentaire classique et dépassée. De la même manière, elle utilise des clips de sacs sportifs qu ‘elle vernis pour leur donner un aspect luxe. Toute l’ambiguïté de la collection repose sur cette idée du « pratique chic », du « luxe décontracté ».À cela s’ajoute un certain goût pour as silhouette masculine fortement présente dans ses looks androgynes et pourtant féminins. Cette nouvelle ligne de vêtement et accessoires née à Milan est un produit «100% made in Italie, de la matière première à la réalisation en passant par l’idéalisation du projet. En effet les tissus proviennent des fameuses entreprises de la région de Florence, spécialisée dans la fabrication de tissus de luxe. Les matières choisies par Célia Batté sont essentiellement des matières de fibres naturelles (coton, soie, laine) traités avec des finissages particuliers qui leur donne une grande capacité à tenir la forme sculpturale et créer des volumes précis et structurés
Célia Batté est à L’Espace des Créateurs au 7 Rue Commines.
Crédit photos : Matteo Macchiavelo