Et ce, même s'il en sort des objectifs chiffrés, qui sont parfois ridicules (entendu sur mon poste radio : un accord proposerait de diminuer les émissions de CO2 de 30 à 40 % par rapport à l'air préindustrielle... heu, y'a pas un bug là ?). Rio, Kyoto, tous ont été des accords avec de jolis chiffres, avec des poignées de mains, avec des engagements fermes...
Le seul hic, et de taille, c'est que ces accords de façade évacuent le politique. Du coup... C'est aux marchés et aux oligarques que nous confions leurs mise en place ! Et bien accrochez vos ceintures, le crash arrive...
Depuis des années, les tenants de la croissance verte, jouant un drôle de jeu, laisse dans les mains de la r"égulation par la main invisible du marché" l'avenir de l'humanité. Cela commence par les "droits (permis) à polluer", de type marché carbone. En Europe, ce marché a mis en place plus de droits que de volume émis (comme toujours, les gouvernants ont cédé à l'oligarchie)... Ou comment faire pour que se mette en place une spéculation sur l'air respirable et le devenir de la planète ! Et surtout, comment encourager encore et toujours à polluer plus ! Car, et c'est le paradoxe : si le marché est rentable, c'est parce qu'il y a du CO2 à mettre en circulation. Bien sur, certains disent que, comme les quotas vont diminuer, le prix augmentera, et d'un coup de baguette magique, les pollueurs feront plus attention... A 9€ la tonne de CO2 aujourd'hui, ce mécanisme risque de commencer à fonctionner quand les poules auront des dents. Surtout vu les mégaprofits faits par les mégatrsut les plus pollueurs, la marge est grande. En refusant la contrainte de la norme, en dépolitisant pour confier à l'économique, les mécanismes mis en place ne peuvent que déresponsabiliser et ce à tous les niveaux. Ce qui ne peut entraîner que des catastrophes... De toute façon, faire confiance à ce qui nous a amené dans le mur pour nous sortir de situation, c'est inquiétant ...
D'ailleurs, petit apparté : le marché carbone n'est pas plus honnête que d'autres (Lire le lien ici sur la fraude de 5 milliards)
Et le coup le plus hallucinant, c'est celui de l'accord cache sexe. La politique menée au nom de la France à Copenhague est de cet acabit. Elle est simple : jouer les gros bras du climat (du genre de la phrase imbécile ci dessus) pour mieux relancer l'industrie du nucléaire. Alors que cette énergie ne représentera jamais plus de 6% de toute l'énergie consommée sur terre, elle est présentée comme la solution "zéro CO2" (ce qui est abérrant, quand ont tient compte de tout, construction, importation, extraction... ne parlons pas des guerres et du social...) par la France, portée à bout de bras. Et c'est ainsi : la France ne fera rien de plus que de jouer à '"j'ai la solution". Mais rien de concret ne sortira de cela, si ce n'est de beaux contrats juteux pour Areva et consort. Qui peut croire, à part peut être un fou, qu'un libéral économique irait contre le marché ?
Car là est le vrai visage du positivisme français sur le dossier : pas pour but de diminuer les GES (il suffit de voir que déjà on parle de diminuer la taxe carbonne pour les routiers, du moins ce fut envisagé) mais bien de renforcer le rôle de semeur de danger, VRP du nucléaire, de la France, via son président. Au final, c'est encore et toujours une vision court terme qui est dans les mémoires...
Les seules mesures réellement efficaces seraient assez impopulaires. Logique donc que des politiques, qui ne rêvent que d'être réélus ou de gloire, soit aussi peu enclin à les mettre en oeuvre. Et pire, les électeurs, qui eux se la jouent plus écolo que moi tu meurs en ce moment, n'agissent pas à leur niveau ! Refus de voir le "confort", le "niveau de vie" diminuer, alors que personne n'a dosé le bon usage., celui réellement nécessaire, préférant laisser aux pubistes l'art de dire ce qui est bon. Refus de manger moins de viande. Refus de cesser le tourisme de masse qui arrose le ciel d'avions. Refus de changer de mode de déplacement, de type de véhicules, d'habitudes. Et du côté politique, refus de mettre en place des mesures incitatives et contraignantes pour y parvenir...
Bref, nous tournons en rond, tels les romains à la fin de leur empire. Incapable que nous sommes de voir que l'ennemi, c'est nous même. Sauf que la chute de notre empire mondialisé, cette fois, risque fort d'avoir un prix : la perte d'une bonne partie de l'humanité. Voir sa disparition à terme...
La planète, elle, s'en fout complètement... Et vous ?