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Publié le 15 décembre 2009 par Pascal Boutreau

Pour commencer, un appel à l'aide. Ma première chronique a été (enfin) publiée sur www.lequipe.fr L'idée est de faire chaque semaine un focus sur une discipline qui n'a habituellement pas l'honneur des médias. La première est ainsi consacrée au développement du trail (www.lequipe.fr/Aussi/breves2009/20091214_153749_-t-es-un-grand-malade.html). Ce serait pas mal pour la suite d'avoir des commentaires histoire de montrer aux décideurs que ces disciplines intéressent du monde. Donc n'hésitez pas à aller ouvrir un compte (gratuit of course) et à aller mettre un petit mot que vous soyez ok ou pas avec ma prose. Pour que ça marche, il faut mettre le commentaire directement au cul de la chronique et sachez qu'il y a un délai de mise en ligne dû à une modération externe.

Deuxième chose, n'oubliez pas non plus d'aller voir les vidéos de Mamzelle Peg sur HandTV, live from Chine où les Bleues se sont qualifiées pour les demi-finales des Championnats du monde (www.femmesdedefis.com/info/handtv.htm). Mamzelle Peg et Emeline bossent comme des malades pour produire chaque jours deux super vidéos qui méritent toute votre attention. Et pour vous donner envie, je vous ai mis en "miam miam" l'une des gardiennes de but Cléopâtre Darleux (photo extraite du site www.femmesdedefis.com)

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J'espère que cela ne vous a pas échappé mais il s'est passé un truc de fou le week-end dernier à Davos, en Suisse. Je parle bien évidemment de ski de fond Même si l'équipe de France de ski de fond n'est pas repartie du 15km de Davos avec la victoire, sa performance d'ensemble est juste exceptionnelle. Cinq tricolores dans le top 8 d'une étape de Coupe du monde où sont présents tous les meilleurs, c'est du jamais vu. Champion du monde moins de 23 ans l'an dernier, Maurice Manificat en profite pour signer, à 23 ans, le premier podium de sa carrière. Il est suivi de Manu Jonnier (4e), Vincent Vittoz (5e), Adrien Duvillard (6e) et Jean-Marc Gaillard (8e). A un peu plus de deux mois des Jeux olympiques tout ça laisse augurer de bien belles choses. Evidemment, c'est à ce moment que l'on jugera. Mais bravo à tous ces fondeurs, à l'encadrement autour de Pierre "Minate" Mignerey, et à l'équipe de techniciens menée par Roberto Gal, car en ski de fond, point de résultat sans le bon fart sous les skis.

Analyse de cet exploit sur www.ski-nordique.net/72h-apres-cest-encore-plus-fort.4665213-72348.html

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Le week-end dernier avait également lieu le fameux Gucci Masters dont je vous parle depuis un moment. Quatre jours de saut d'obstacles à Villepinte et une vraie réussite pour une première édition dans cette enceinte, certes un peu perdue au milieu de nulle part mais parfaitement adaptée à un tel événement. J'en profite pour dire merci à Laurence, Stéphanie et Justine, les trois chics filles de l'agence Blanco Negro pour leur agréable compagnie (avis unanimement partagé par tous mes confrères). En plus de voir les meilleurs cavaliers de la planète (victoire de l'Allemand n°1 mondial Marcus Ehning dans le Top 10 et du champion du monde belge Jos Lansink dans le Grand Prix), le CSI 1* et le CSI 2* étaient aussi intéressants. Je passe sur les débuts de Martina Hingis (vous pouvez voir une vidéo que j'ai réalisée d'elle pour lequipe.fr http://www.lequipe.fr/Aussi/breves2009/20091210_202110_le-bapteme-d-hingis.html ) pour vous glisser un mot sur Nicolas Canteloup. L'imitateur n'était pas là pour la galerie mais par passion. Et ça se voyait. A la descente de son premier parcours, ses yeux brillaient comme celle d'un gamin qui vient de vivre un grand moment.

Exemple de sa journée de vendredi. Une émission le matin sur Europe 1, une épreuve du CSI 1* à 10h15, le temps de se changer pour aller enregistrer les Guignols et le revoilà au Parc des Expositions de Paris Nord Villepinte. Pas pour très longtemps car , il sera à Nancy pour son spectacle. Mais pas question de manquer un instant de ce Gucci Masters. Samedi, l’humoriste sera dans le premier train pour revenir à la capitale et participer aux dernières épreuves du CSI 1*. "Des chances comme celle-là, ça ne se refuse pas, explique-t-il. Je commence un peu à m’habituer et à prendre mes marques. Je vois les progrès que j’ai à faire, c’est pour ça que je suis encore là dans les tribunes à regarder pour comprendre certaines choses. J’ai pu discuter avec Michel Robert, Hervé Godigon, Marcel Rozier, Rodrigo Pessoa… Ce sont tous des cavaliers mythiques et c’est toujours précieux d’avoir deux ou trois avis. Je suis là pour écouter."

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Ce Gucci Masters fut aussi l'occasion de découvrir Jamal Rahimov, vainqueur du Grand Prix 2*. Quand on vous devez aller chercher les réactions d'un Azerbaidjanais, forcément, vous vous demandez ce qui vous attend. Surprise quand le dit cavalier parle parfaitement français avec en plus un accent belge. Je vous mets ci-dessous le petit papier que j'ai rédigé pour le site internet de l'épreuve sur ce Jamal Rahimov qui a encore un peu à apprendre  (photo prise pendant les JO l'été dernier qui ne se sont pas passés comme espéré...) mais qui mérite le détour.

"Cette victoire est aussi celle de mon pays l’Azerbaïdjan qui m’aide beaucoup depuis quelques années." A 22 ans, Jamal Rahimov a remporté dimanche le Grand Prix du CSI 2* du Gucci Masters. Dans un barrage à six disputé au terme d’une manche initiale très sélective, en selle sur Aramis (étalon de douze ans), il a devancé la Norvégienne Victoria Gulliksen (Lord II Z) et le Japonais Eiken Sato (BV Projects Cartoon Z). "Avec mon cheval, on se connaît par cœur car je l’ai depuis ses 5 ans. Il a tout donné. M. Pessoa, mon entraîneur m’a dit avant le barrage, tu prends tous les risques. Soit tu gagnes, soit tu es dernier!" Le premier scénario s’est finalement réalisé. Une victoire qui offre l’occasion de découvrir ce personnage très attachant, parfait francophone, qui avait alimenté les chroniques équestres françaises il y a deux ans en achetant Ionesco de Brekka, le partenaire d’Olivier Guillon, en vue des Jeux olympiques de Hongkong.

La passion de Jamal a d’abord profondément surpris son père Ilgar, ancien champion d’URSS juniors en judo, et aujourd’hui entrepreneur de renom dans son pays avec notamment la direction de Bakou Airlines une compagnie de cargo, ou encore la création du premier hôtel 5* dans son pays. "A 4 ans, j’ai demandé un cheval à mon père, raconte Jamal. Il m’a demandé: ‘’ mais tu vas le mettre où’’… J’ai répondu: ‘’ ben dans ma chambre.’’. C’est finalement à 10 ans que je suis monté pour la première fois. Dans un club de vacances, il y avait de l’équitation. Mon père m’a dit: ‘’tu voulais un cheval, eh bien vas-y maintenant!’’. J’ai continué et j’ai participé à mon premier concours international en jeune à Fontainebleau, en 2001. J’ai terminé deuxième et ça a sans doute été le déclic pour mon père même s’il cherche sans doute toujours l’explication à ma passion."

Sa passion se conjugue désormais au futur. "Nous voulons développer le haut niveau en Azerbaïdjan. Un général a été nommé à la tête de la Fédération. Mais pour l’instant nous avons encore beaucoup de travail. Avec mon père, on officie comme consultants techniques. Mais on va prendre notre temps car ce serait inutile de trop nous mettre de pression en vue des Jeux olympiques de Londres. Et puis je n’ai que 22 ans, et vous savez, quand le président de la République demande au Général président de la Fédération ce que vous avez fait dans les concours, c’est quand même une grosse pression sur mes épaules." D’autant plus que Jamal est aussi un brillant étudiant à l'Université à Londres (son frère de 25 ans, qu’il qualifie comme "le cerveau de la famille" est lui étudiant à New York). "Je ne monte que trois jours par semaine, du vendredi au dimanche soir. Je m’entraîne en Belgique depuis 2002 et depuis fin 2007, mes chevaux sont installés dans les écuries de Nelson Pessoa, le "sorcier brésilien". J’ai encore deux ans d’études." Et beaucoup plus à écumer les terrains de concours.

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Tim-anciaume
L'avantage du dada, c'est que cela amène à fréquenter des endroits plutôt sympas. Après la conf de presse du Gucci au Café de l'Homme, place du Trocadéro puis celle du saut Hermès sous la verrière du Grand Palais, direction lundi soir l'hôtel Intercontinental, près de l'Opéra, pour le gala de la Fédé de dada. Encore un lieu magnifique (et les noix de Saint-Jacques étaient juste à tomber !). Le gala fut l'occasion de décerner pas mal de récompenses. J'en profite pour rendre hommage à deux cavaliers de l'équipe de France de saut. Il y a d'abord bien évidemment Kevin Staut, notre champion d'Europe, désormais n°7 mondial. Ce que j'aime chez lui, c'est qu'il privilégie toujours le "nous" au "je". Jamais un de ses discours n'ait prononcé sur le mode individuel. Quand Kevin parle, il le fait toujours au nom de l'équipe de France. Sacré chance pour le sélectionneur Laurent Elias de compter sur un tel cavalier si attaché aux valeurs de l'équipe de France. Deuxième coup de chapeau à Timothée Anciaume. Ce serait réducteur de le considérer juste comme "un bon client", formule journalistique qui signifie qu'un individu a le sens de la formule et offre des bonnes interviews. Non, Tim est plus que ça. C'est un mec bien, bien élevé, et avec qui il est toujours agréable de discuter. Avec Laam de Fétan et Jarnac, les deux étalons du Haras des M de la famille Mars, il dispose de deux cracks. Timothée n'a pas pour le moment eu beaucoup de réussite, manquant souvent de peu de beaux succès. Mais s'il y en a un qui mériterait d'aller en gagner une grosse c'est bien lui. Juste une histoire de quelques semaines j'espère.

Et puis ce gala fut bien entendu l'occasion de revoir avec un grand plaisir Thierry Touzaint, l'entraîneur de l'équipe de France de concours complet qui s'apprête après négociations, à rendre sa casquette. Et c'est bien dommage.

Enfin petit message perso, les filles, vous étiez superbes !

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Pour conclure des petites pensées comme ça qui me passent par la tête...

. Vive le rugby ce sport soi disant de voyous pratiqué par des gentlemen... ce sport aux valeurs à montre en exemple. Ben oui quoi, le mec du Stade Français, il fait une fourchette à un adversaire (mettre les doigts dans les yeux) mais dit-il "sans vouloir lui faire mal..." Un exemple ce rugby moi je vous dis !

 . Pas vu ce week-end mais ça me choquera toujours dans un vestiaire d'une équipe de foot qui vient de gagner un match, de voir les joueurs non pas chanter et crier de joie mais réclamer le doublement de la prime au président... Après, ils disent que l'argent n'est pas leur principale motivation...

. Dans le même esprit, ce n'est pas propre au foot et même pas au sport (voir les bonus des trader), mais les sytèmes de primes au résultat me gonflent. Naïvement, je pensais que le mec était payé pour bien faire son taf, à savoir en ce qui nous concerne, jouer au foot du mieux possible. Non non, braves gens... Je croyais donc que le salaire de Domenech ou des joueurs en équipe de France était justifié par le fait de gagner des matches... Non non braves gens. Ils sont payés pour être là et ensuite quand ils gagnent, on leur en donne encore un peu plus. Conclusion: le salaire de Domenech n'est pas octroyé pour faire gagner l'équipe de France.

. Pauvre Jean-Michel Aulas, déjà que ses mecs ne tournent pas très forts en ce moment, voilà que pour la première fois depuis une éternité, ses filles ne finissent pas la phase aller en tête du Championnat de France. Dimanche, elles ont en effet concédé le nul face au Paris-SG (1-1) en étant toutes proches de perdre (égalisation de l'OL à la 93e). Les partenaires de Sonai Bompastor restent donc en tête du Championnat.


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