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Max | Des traces de pas dans la neige

Publié le 13 décembre 2009 par Aragon

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Thanks ViVi, thanks...

Que de beau monde a été sur les traces de cette fille du nord. Ces traces de pas dans la neige qui me fascinaient tant.

Cash, tout seul, a repris le song, puis avec la t'ite Joni ; chez nous, même Cabrel & Goldman s'y sont attelés, mais c'est à notre troubadour que l'on doit "le" miracle : L'arrivée de Zim en France.

Je m'en souviens comme si c'était hier. Juillet 65 je savais que "ça" allait arriver. J'allais chez ce petit disquaire à Orthez, je l'avais commandé, j'y revenais tous les deux jours pour voir où s'en était. L'était patient le discobole ainsi que je l'appelais, avec un loustic comme moi dans les pattes. Jamais, non jamais je n'ai à ce point désiré un 33 tours.

Un jour, il est arrivé. Son pourri sur mon Teppaz. Rien à braire, je l'ai mis, mais alors mis comme jamais je n'ai mis un disque. Apprise par coeur cette crêpe. De la première chanson, "la Fille du nord" justement, à la onzième "Le jour où le bateau viendra". Tout, à la virgule près. Putain, si j'avais été aussi vaillant pour les autres leçons, les "vraies" !

Faut dire qu'à l'époque, comprendre enfin des chansons de Zim, quel miracle. Y'avait pas Internet. Dylan c'était de l'hébreu, on savait ce qu'il disait bien sûr,  on connaissait en gros son message, mais quelle frustration de ne rien entraver aux paroles in situ.

J'étais un folkeux pur et dur depuis l'âge de douze ans. Depuis ma rencontre déterminante avec les premiers disques de Guthrie, de Pete Seeger, de Phil Ochs, Tom Paxton, mais heureusement sur les disques du "Chant du Monde" il y avait des traductions françaises. Dylan, que dalle !

Ouais, qu'est-ce que j'ai pu le mettre. Il a résisté, inusable le Barclay 80.289 S. Je sais que vous ne me lirez pas, mais je veux vous rendre hommage ce soir, toi, Claude Achallé, preneur de son, vous,  Christian Chevallier & Jean-Pierre Sabar, direction musicale et arrangements. Super qualité que les vinyls de l'époque. Je l'ai encore, l'ai mis récemment sur ma super chaîne stratosphérique. Magie intacte, ça marche, ça crachouille un peu, mais le son n'est pas si mauvais que ça. Les sillons sont toujours creux. Etonnant non, comme dirait Pierre D.

Aufray a permis, avec la complicité de Pierre Delanoë, de faire connaître Dylan en France. Louange à toi Hugues, jusqu'à la fin des temps. Amen ! Ouais, fameux disque que cet "Aufray chante Dylan" de 65.

Et puis, voilà quà cet automne 2009 il récidive et je dis à voix haute, en redressant la tête, en bombant le torse : C'est toujours aussi super. Je dis ceci dans cette fière position car Hugues Aufray est trop souvent passé à la trappe, on l'a taxé de tout -surtout mes potes qui n'aimaient que le trio infernal BBF (Brel&Brassens&Ferré)-, pouvaient pas piger que j'aime aussi (puisque j'étais membre de leur club) Hugues. Il a tout entendu mon troubadour préféré : nunuche, scout chantant, gnangnan agaçant. Je veux le défendre.

Hugues, je l'adore depuis cette fameuse "Eurovision" 64 où il nous sort ce printemps qui revient, qui revient toujours chez moi quand je l'entends. Donc, cet automne, nouvel album "Aufray chante Dylan". Il l'appelle "New Yorker" et il s'entoure, excusez du peu d'Arno, de Lavilliers, de Didier Wampas, de Johnny oui-oui, d'Eddy Schmoll, etc. Schmoll avec lequel il revient sur les traces de pas de cette fille qui avait les yeux bleus, paraît-il et qui fît chavirer le coeur de Bob.  Leur interprétation conjointe est superbe.

Merci à toi ViVi de m'avoir redonné l'appétit des grands espaces ce soir.


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