Hier, elle se penchait sur les anciens, non pas à la mode de « Confessions intimes » sur les seniors qui se prennent pour des ados, mais s’intéressait plutôt aux vieux biens dans leur peau, qui n’ont pas envie que leur existence se limite à la garde de leurs petits enfants.
J’ai eu par moment l’impression de revivre ma scène favorite de « la Crise » où Maria Pacôme explique à ses deux grands enfants consternés que désormais elle va profiter du peu d’années qui lui restent à vivre pour se donner du bon temps parce qu’après tout elle a passé la meilleure partie de son existence à gérer leurs petits problèmes. Dans le sujet, on voyait ainsi une dame partir pour le Sénégal alors que son grand fils boudait parce qu’il traversait une période difficile.
Toujours un peu à la manière de « jour après jour », le sujet principal s’intéressait donc à plusieurs sexagénaires voire septuagénaires, qui profitent totalement de leurs vieux jours pour s’adonner à leurs passions. Parmi ces individus, nous avons découvert le portrait de trois femmes, la soixantaine passée ou à peine, qui ont décidé pour vaincre la solitude après un divorce ou le célibat de toute une vie, de vivre en colocation.
Bref, même si le traditionnel sujet sur la sexualité des seniors m’a mise réglementairement mal à l’aise, j’ai apprécié le ton original et pas du tout simpliste ou voyeuriste des sujets. De plus, Karine Le Marchand reste une excellente animatrice de débats en plateau et j’ai décidément hâte de la voir les deux pieds dans la boue et au cul des vaches des agriculteurs de « l’amour est dans le pré ».
Nous avions ensuite prévu de ne pas louper « Super Nanny » et les aventures diffusées n’étaient évidemment pas inédites. M6 se fout allègrement de la poire de ses téléspectateurs en diffusant le samedi et en deuxième partie de soirée le lundi des épisodes franchement pas inédits de ses meilleures émissions de coaching.
Je ne sais pas si la chaîne mise sur l’amnésie de ses bœufs de téléspectateurs, mais en tout cas ça devient pénible à la longue et en plus les audiences sont loin d’être fabuleuses, donc je ne vois pas l’intérêt de la démarche, outre boucher des trous.
Dans la rediffusion d’hier soir, nous étions dans du très, très classique, une famille dont on se dit que Super ferait mieux d’appeler la DASS plutôt que d’essayer de mettre un pansement sur une jambe de bois.
Madame et Monsieur vivent dans le trou du cul du monde et ont eu l’excellente idée d’ajouter deux plus un enfant à leurs famille recomposée. Comme Monsieur semble incapable d’éduquer ses mômes et préfère ses bêtes et que Madame est débordée, seule face à trois démons, l’éducation, enfin le dressage à ce niveau, des enfants part à vau l’au. Fort heureusement pour remédier à la situation, les heureux géniteurs des jumeaux et d’une horrible petite fille hurlante ont eu la joyeuse idée d’installer la tête de lit de leurs chères têtes blondes sous une prise de courant… Deux petits doigts mouillés et hop !
L’intervention de Super est évidemment une réussite, même si on sent très bien que les bases qu’elle a jetées sont extrêmement fragiles et que les enfants peuvent faire basculer la situation à tout moment. Alors, certes, elle a appris au père à compter jusqu’à 3 (« tu ranges tes jouets ! 1, 2, 3, tu es puni. Va dans ta chambre »), ce qui l’a rendu horriblement tyrannique d’ailleurs, mais bon on le voit mal tenir la distance…
Il faut désormais que Super émerge de sa forteresse de solitude, qu’elle lâche sa wii, et qu’elle entraîne avec elle tous les coachs de la six, Christina, Stéphane… afin qu’ils reprennent du service. Je suis sûre que des gens ont des maisons à vendre, des appartements à louer (alors qu’ils sont chômeurs en fin de droit et sans caution, l’horreur…), des enfants à éduquer...!