Les historiens font remonter cette religion au VI° siècle de notre ère,
avec Mahavira, personnage qui est vénéré comme le dernier des 24 héros mythiques, ces êtres humains qui, à force d'ascèse et de méditation, ont atteint la connaissance suprême et sont délivrés du
cycle des renaissances. Le mot jaïnisme, ou jinisme, vient du sanskrit Jina "vainqueur ".
Le jaïnisme rejette l'autorité des Veda et les scarifices animaux. Il repose sur des textes sacrés, des temples et des cultes spécifiques, mais partage avec l'hindouisme nombre de conceptions
fondamentales.
La morale religieuse vise à purifier l'âme et à faire provisions de mérites afin d'obtenir une meilleure renaissance ou, mieux, de ne plus renaître ; c'est alors que l'âme atteint un état
d'omniscience et de félicité parfaite.
Ce cheminement vers la délivrance ou plus simplement une conduite moralement et socialement valorisée, implique nombre de règles qui ont pour fondement la non-nuisance et la compassion envers
tous les êtres.
Les jaïns ont 5 voeux majeurs qui sont : le voeu de non-violence, le voeu de sincérité, le voeu d'honneteté, le voeu de chasteté, le voeu de non atachement aux choses du monde.
Comme les animaux, les plantes et même l'eau, le feu, le vent contiennent une âme semblable à celle des humains ou des dieux, et il faut éviter de les détruire ou de les blesser : d'où le
végétarisme extrême des jaïns. Tous les produits animaux (sauf le lait), l'alcool, le miel, les végétaux qui poussent sous terre, sont éliminés de l'alimentation.
Il y a environ 5 millions de jaïns en Inde ; ils appartiennent traditionnellement à des castes marchandes et urbaines et sont très présents dans la fonction publique, les professions libérales et
intellectuelles.
Il y a aussi des jaïns en dehors d'Inde : le temple d'Anvers est le plus grand temple jaïn érigé en dehors de l'Inde. Il a été entièrement financé par les riches familles indiennes jaïnes actives
dans le commerce diamantaire anversois.