Je ne suis sans doute pas très sérieuse : je n’arrête pas de me plaindre d’avoir du travail pardessus la tête – ce qui est parfaitement vrai - et en même temps j’en perds avec ces billevesées… Mais devrais-je passer à côté de ces occasions de poilade ? Se foutre de leur gueule est une façon de leur faire payer cash et à crédit tout le mal qu’ils nous font. Je suis une vengeuse démasquée – relativement – et ce n’est pas pour rien que pendant la campagne présidentielle je m’étais autoproclamée “snipeuse de la République”… Je tire à boulets rouges, arc et flèches et tout ce que l’on veut. Sauf les boules puantes.
Or donc, après avoir déjà fait scandale plusieurs fois à Strasbourg, ce dont j’avais rendu compte, notamment une algarade avec un “cher collègue” dont elle convoitait le rapport qu’il était chargé de produire, et plus tard, en omettant de déclarer ses revenus annexes en tant que conseil en entreprise, Rachida Dati va devenir la risée de ses “chers collègues” du Parlement de Strasbourg qui sauront au moins comment elle prend son rôle de parlementaire européen à cœur.
Finalement, Daniel Cohn-Bendit n’avait qu’à moitié tort ou raison : Rachida Dati se dispenserait volontiers de faire acte de présence dans l’hémicycle de Strasbourg mais elle doit se sentir obligée d’y être pour la galerie ou pour que Nicolas Sarkozy ne la prenne définitivement en grippe (H1N1 ?). Elle doit soigner son avenir politique puisqu’il paraît qu’elle aurait toujours l’ambition de revenir au gouvernement.
Je pense que ce dernier épisode ne sera guère fait pour la faire revenir en odeur de sainteté à l’Elysée. Clio me disait tout à l’heure au téléphone qu’elle aurait pris paraît-il contact avec DSK. Que faut-il en conclure, sinon qu’elle “soigne ses réseaux” ? Ou prépare une énième reconversion politique… Elle devait naguère figurer sur une liste du Parti socialiste pour les régionales et y aurait renoncé parce qu’elle n’était pas en position éligible…
Or donc, Rachida Dati était suivie – lors de ses débuts - au Parlement de Strasbourg par une équipe de télévision de M6… Elle s’est écartée de la caméra pour parler au téléphone avec une copine. Mais en oubliant totalement qu’elle était équipée d’un micro HF… Elle s’est donc tout à fait lâchée et la conversation, enregistrée, ne manque ni de piquant ni de sel :
«Je suis dans l’hémicycle du parlement de Strasbourg. Je n’en peux plus, je n’en peux plus! Je pense qu’il va y avoir un drame avant que je finisse mon mandat. Je suis obligée de rester là, de faire la maligne, parce qu’il y a un peu de presse et, d’autre part, il y a l’élection de Barroso (…) Quant tu es à Strasbourg, on voit si tu votes ou pas. Sinon, ça veut dire que tu n’es pas là»…
Rachida Dati perdant ses nerfs. Je vais la plaindre ! Elle pourrait trouver taf plus difficile et nettement moins rémunéré. Tiens, caissière à mi-temps dans une grande surface, avec un cheffaillon tout le temps sur son dos…
Ce qui m’amuse au fond c’est qu’elle avait déclaré en son temps être contente à Strasbourg et même qu’elle était “gonflée à bloc”… Elle me paraît toujours aussi “gonflée” !