Si j’étais peintre,
Sur la toile mon aimée,
Je coucherais ta beauté
Dans toute sa nudité
Pour m’en émerveiller;
Si j’étais peintre,
Je ferais alors naître
Un tableau de maître
Un chef-d’œuvre fulgurant
Et parmi les plus grands;
Si j’étais peintre,
Par mon œil affûté,
D’un habile doigté,
Tes formes naturelles
Deviendraient éternelles;
Si j’étais peintre,
De mes traits de pinceaux,
Une Joconde jaillirait
Sans le moindre défaut,
Plus belle que la vraie;
Et ta beauté si discrète,
Assurément parfaite,
Se ferait le délice
De mes regards complices;
Mais je ne suis pas peintre
Car je n’ai que des mots
À t’offrir en partage,
Mais ils sont bien plus beaux
Tant ils te rendent hommage;
Et à travers mes vers,
Mieux que dans un tableau,
Et sans qu’il en soit trop,
Je chasse tes misères;
Dans leur postérité
Ils t’offrent d’y rester,
Un cadeau des meilleurs,
Car cela, j’en suis sûr,
C’est du baume à ton cœur.
Mes Petites Fables