La France est un pays qui porte la Fraternité dans sa devise, et qui boute hors de l’Hexagone le “sang impur” qui “abreuve nos sillons”, c’est écrit et mal braillé dans l’hymne, j’invente pas. Fort de cette contradiction, ce pays dont de plus en plus souvent j’ai honte, dispose d’un tout récent ministère de l’Immigration dont la tâche number one consiste à virer les naïfs qui ont lu “liberté”, “droits de l’homme” et autres fadaises à côté du nom France.
Virer 28 000 braves gens en 2009, c’est l’objectif à atteindre. Les pays communistes pratiquaient l’économie planifiée, la Sarkozie pratique l’expulsion chiffrée. C’est finalement un peu la même idée : toutes les entourloupes et toutes les bassesses sont bonnes du moment qu’on fait du chiffre. C’est ainsi que Stakanov est entrée dans les annales.
Pour les expulsions d’étrangers, ça peut parfois prendre un tour cocasse, que nous révèle Sud Ouest aujourd’hui : de braves touristes, qui ont en poche leur billet retour, se retrouvent ainsi menottés et virés comme des malfrats, au frais du contribuable (moi et vous) alors que le billet était déjà payé. Encore faut-il qu’ils s’estiment heureux s’ils ne perdent pas leurs bagages dans l’affaire. Les guides touristiques étrangers vont se gausser de l’hospitalité made in France …