Le vidéo clip est l'un des outils d'avenir de la communication publique. Le clip des Jeunes Populaires gadgétise ce support dans des conditions préoccupantes.
La communication moderne est marquée par deux caractéristiques :
- elle est visuelle,
- elle est émotionnelle.
Le vidéo clip, sorte de très court métrage, devient donc un outil majeur de communication.
Tout l'enjeu consiste à distinguer le contenu émotionnel de la réaction émotionnelle. Ce qui importe, c'est bien entendu la réaction émotionnelle c'est-à-dire la conséquence qui résulte du message visuel.
Plus la réaction émotionnelle est forte plus l'impact du message est grand, efficace donc persuasif.
Cette logique donne naissance à un nouveau parti pris des vidéos clips.
Parce qu'elle est émotionnelle, l'écriture visuelle doit être sensuelle, valorisante, liée au plaisir, à l'utilité et au respect.
L'écriture doit chercher l'intérêt mais aussi la curiosité.
Ce type de vidéo est ainsi devenu un vrai coeur de cible dans la quasi-totalité des démocraties modernes.
D'ordinaire, trois catégories de messages existent.
Prenons l'exemple de l'offre de John Thune, étoile montante du Parti Républicain.
Il existe le vidéo clip négatif qui attaque un concurrent en cherchant à mettre en évidence un point marquant de sa personnalité ou de son bilan :
Une autre catégorie est celle de la présentation positive du candidat :
La troisième possibilité est celle des témoignages :
Dans ce "bouquet d'offres", il n'y a classiquement pas de place pour une parodie qui puisse dévaloriser la qualité du contenu.
C'est dommage qu'il en soit ainsi, et a fortiori de certains détournements, car c'est le support du clip vidéo qui en sortira handicapé à terme alors que ce support est probablement le meilleur outil pour réconcilier certains groupes de citoyens avec le débat civique.