Le duo Franco / Américain à la ville comme à la maison a tout pour énerver. Jeunes, beaux, ils voient la musique comme un médium libérateur. Leurs thèmes ? L’évasion, la jeunesse, l’amour, l’absence. Classique donc. Oui mais le tout traité avec un raffinement que l’on croyait avoir perdu depuis les Cocteau Twins, Nico et autres Low. Une tendance au slow core mélancolique mise en relief par une voix éthérée et magnifique comme on a rarement l’occasion d’en entendre. Victoria envoûte littéralement par sa délicatesse sur ces rythmiques en grève. Allez, on croirait presque entendre Maczzy Star.
L’album on s’en doute débute tranquillement mais ne perd pas de temps non plus pour envoyer l’une des bombes de 2008, "Gila". Le morceau est tout simplement éblouissant, irrésistible et surtout en état de grâce permanente. Les "Oh oh oh" plaintifs de Victoria vont au-delà des mots, et la guitare d’Alex est en lévitation. Dur de s’en remettre. Pourtant il faut bien continuer et déguster la valse macabre et vaporeuse qu’est "Holy dances". Autre tuerie de ce disque, le grand "Darling" tout droit sorti des sixties et près à vous avaler dans son ambiance slidée. Comble du bon goût, cette reprise de Daniel Johnston, "Some things last a long time". Et Beach House devrait encore durer longtemps.
En bref : pénétrez l’ambiance d’un dimanche après-midi au coin du feu, caressé par une sieste musicale magistralement interprétée, et un climax au sommet.
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Le Myspace
Jayne Mansfield pour ce clip surnaturel de "Gila" :