Difficile de ne pas reconnaître que la logique et la cohérence sont en l’occurrence parfaitement respectées : 35 milliards de dettes supplémentaires après 35 ans de déficits publics au pays des 35 heures, ça « fait sens ». Faudrait être encore pire que « Restons Correct ! » question mauvaise foi pour ne pas le reconnaître.
D’autant plus que l’essentiel de la somme va être, en principe, consacré à la formation de notre belle jeunesse estudiantine, celle là même qui devra règler in fine l’addition.
De quoi dissuader la future élite de la nation d’aller payer ses impôts ailleurs en se barrant vite fait à l'étranger, de quoi la convaincre aussi de payer les pots cassés par leurs imprévoyants géniteurs.
Les marchands de (vraie) galette-saucisse n’auront donc plus de raisons d’embaucher des sans-papiers comme un vulgaire KFC parisien au lieu de titulaires d’une maîtrise en médiation culturelle et management de la diversité alimentaire.
Cerise sur le gâteau, il est enfin prévu que les universités s’ouvrent aux entreprises de haute technologie qui avaient jusqu’ici la fâcheuse habitude de se tenir aussi éloignées que possible des campus. De peur sans doute de se retrouver bloquées tous les printemps dans leurs labos à la saison des examens.