Critique : Un Anglais à New York (par Jango)

Synopsis :
Sidney Young, jeune écrivain ambitieux, veut devenir célèbre à tout prix. L'opportunité s'offre à lui lorsqu'il est engagé au sein du magazine "Sharps". Cependant, malgré ses tentatives pour s'adapter à ce milieu particulier, son côté arrogant et arriviste ne plaît pas à tout le monde. Malgré cela, il va s'obstiner à vouloir son quart d'heure de gloire.

Critique :
Ayant subit le couperet du public Américain, « How to loose friends & alienate people » ou « Un Anglais à New York » en français ne s’est vu offrir, malgré son casting 4 étoiles, qu’une sortie en direct-to-DVD américaine. Pour le voir, deux solutions : l’import ou internet (à voir de choisir).
Casting 4 étoiles donc puisque réunissant pas moins que Simon Pegg, Kirsten Dunst, Megan Fox et Jeff Bridges. Et oui, les gros noms ne suffisent pas à assurer le succès d’un film malgré ce que l’on pense. Ce qui me laisse plus dubitatif c’est justement le choix de faire un direct-to-dvd alors que cette petite comédie s’avère bien plus sympathique et réussie que nombre de daubes qui sortent chaque année. Ceci étant, les finances régnant en maîtres, je suppose que de savants calculs ont été faits pour expliquer que le film serait plus rentable s’il ne sortait pas –du tout- en France.
Bref, au final, de quoi parle notre petite histoire ? Sans faire l’analogie, on peut le comparer assez facilement à une version délurée du Diable s’habille en Prada. Délurée car dès lors que l’on a Simon Pegg dans les parages, on ne peut que s’attendre effectivement à quelques bons gags typiquement anglais. Bien que ce dernier soit en dessous de ses prestations habituelles, il n’en demeure pas moins porteur du film.
Petit journaliste people anglais, il sera recruté par le mammouth du secteur, le magasine Sharps à New York, celui-ci lui permettant de travailler dans un nom reconnu et surtout d’approcher et côtoyer le milieu des stars qu’il convoitait tant. Mais l’arrogance native de Syndey Young (le personnage de Pegg) va vite se faire remarquer, tout comme son humour un peu spécial qui va lui valoir rapidement de se faire rejeter de tous. Globalement simplissime, l’histoire vaut par ses 3 acteurs phares, Simon, Kirsten et Megan. Cette dernière joue d’ailleurs une nouvelle fois habillement avec son coté « pute » habituelle en proposant un stéréotype d’actrice Hollywoodienne débile directement inspirée de Paris Hilton et compagnie (chihuahua compris). On finirait par se dire que Megan Fox a vraiment de l’humour et de l’auto-dérision (avec le sympathique Jennifer’s Body où elle n’hésitait pas à se faire massacrer la tête).

De manière classique mais toujours drôle, notre petit journaliste va donc gravir les échelons du journal. Les vannes sont fréquentes et la connivence avec Kirsten Dunst fonctionne relativement bien.
Si le film reprend les codes de la comédie romantique classique mais avec cette fois un héro un peu…différent, « Un Anglais à New-York » arrive à distiller un message un peu plus intelligent que la moyenne malgré une mise en scène des plus classiques. La désillusion de notre personnage face au milieu auquel il aspirait reste relativement bien présentée et bien interprétée.
Au final, cette inoffensive mais sympathique comédie vaut avant tout pour son casting qui s’y fait plaisir et qui nous le communique avec aisance. Le milieu de la publicité y prend une nouvelle fois pour son grade, certes de manière moins incise que dans un le diable s’habille en Prada, mais cela reste plaisant à voir pour nous, petit peuple. Bref, une comédie assez fraiche dont il sera dommage de passer à coté si l’occasion venait à se présenter.