Parmi tous les effets déplorables du réchauffement climatique - puisque c’est le thème du jour -, davantage que l’élévation du niveau de la mer submergeant les Samoans ou le recul des glaciers et la difficulté à skier en dessous de 2000 mètres d’altitude, il en est un qui me touche particulièrement, c’est l’effet du réchauffement sur la vigne. Plus de soleil veut dire plus de sucre dans le raisin, et donc plus d’alcool : des vins jusqu’ici fins, nerveux et élégants vont devenir lourds, chargés et vulgaires. Catastrophe !
C’est pourquoi, à l’appel de Greenpeace, plus de 700 personnes, présumées oenophiles, se sont retrouvées quelques semaines avant Copenhague, par un beau samedi ensoleillé automnal -par ailleurs de mon anniversaire - dans un vignoble de Pouilly-Fuissé (non loin de Solutré) pour manifester. Certes, certes, mais pourquoi donc en parler sur ce blog d’amateur d’art ?
Car cette manifestation pour Bacchus, si ce ne fut pas exactement une bacchanale, eut lieu dans le cadre d’un projet du photographe américain Spencer Tunick, dont j’avais relaté les précédents événements à Bruges et à Lyon. Et donc, en effet, nous étions nus dans les vignes, debout brandissant une bouteille, puis les hommes entassés au sol un verre à la main, et les femmes couchées et barbouillées de raisin écrasé sur leur corps. Les photographies officielles de Tunick n’étant pas encore disponibles (nous aurons un tirage chacun), celles illustrant ce billet sont des photos de presse (ici, tout un recueil). Pour le prochain rassemblement avec Tunick, s’inscrire ici.
Voici donc la modeste contribution de l’auteur de ce blog au mouvement écologique. Je vous invite par ailleurs à aller voir les lauréats et nominés du prix Pictet, dédié à la photo sur l’environnement, et en particulier mon billet sur Chris Jordan.