Du haut de ma tanière, j’observe le calme blanc s’imposer.
Du haut des cieux qui crache son trop plein, mon cœur s’allège enfin.
Et tombe, tombe les flocons sur le sol givré.
Je regarde leur chute effrénée, leur atterrissage en douceur.
Je regarde ces petits êtres de glace, heureux de leur sort quoi qu’ils fassent.
Et tombe, tombe la tempête.
Sur les gens errant dans les rues, dans ce temps des fêtes.
Sur le monde ralenti, par la bourrasque frigorifiée.
Et tombe, tombe la neige sur la ville.
Et tombe, tombe les flocons sur le sol givré.
Et tombe, tombe la tempête.
Et tombe, tombe la paix sur mon âme.
La sérénité de l’hiver m’emporte au loin,
Loin de mes tourments déments et vains…