Magazine Cuisine

Visite au Tertre Roteboeuf : 30/10/2009 (1)

Par Daniel Sériot

Visite au Tertre Roteboeuf : 30/10/2009

Cette propriété de 6  hectares, plantée avec 80 % de Merlot et 20% de Cabernet Franc, est située sur un sous-sol argilo-calcaire, à l’extrémité est du plateau de la côte Pavie.

Avant de commenter les vins dégustés, je vais vous proposer la vision qu’a François Mitjavile du vin, et les principes qui en découlent dans l’élaboration de Roc de Cambes et du Tertre Roteboeuf.

Le climat bordelais chaud et humide est parfaitement adapté au cycle de la vigne, c’est la longueur du cycle et des murissements lents qui permettent de développer les arômes tertiaires (truffes noires, humus, sous bois, cigare, etc). Les vins de Bordeaux sont typiquement des vins de millésime, pour ceci, il faut un bon terroir et du savoir faire. Ce qui est recherché dans les baies, avant la décision de vendanger, c’est d’avoir des fruits les plus mûrs possibles (mais pas surmûris), à la limite de la dégradation, ce qui coïncide alors avec une bonne maturité des tannins. La date des vendanges est choisie, uniquement, grâce à la dégustation des raisins

Cela permet d’élaborer des vins sensuels, un peu exotiques dans leur définition aromatique, sans sensation d’acidité gustative trop vive, fins et digestes.

La dégustation débute par l’ouverture d’une bouteille de Roc de Cambes 2003

Cette propriété d’une superficie de 12 hectares appartient également à François Mitjavile. Elle est située en appellation Côtes de Bourg, sur un terroir argilo-calcaire (calcaire plus induré qu’au Tertre Roteboeuf) qui donne des vins un peu plus fermes. L’encépagement est également constitué de 80% de Merlot et 20% de Cabernet Franc.

Roc de Cambes 2003

La robe est assez soutenue avec des teintes pourpres à rubis, le nez est net et sensuel, avec des arômes de cerises très mûres presque confites, de pruneaux (légère oxydation des fruits), d’humus, d’épices douces. De la chair et des tannins parfaitement domptés dans une bouche, aux fruits très mûrs, parfaitement charpentée sans aucune dureté tannique, la finale est très parfumée, donnant la sensation de déguster une salade de fruits bien mûrs, un peu opulente et exubérante, d’une très bonne persistance, délicatement épicée, et bien équilibrée, sans excès d’alcool, avec une acidité gustative basse, mais présente. Noté 16,5

Daniel


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Daniel Sériot 20615 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines