Je me souviens avoir passé quelques après-midi sur les champs de course de la région parisienne: Longchamp, Auteuil, Vincennes, St-Cloud ou Chantilly résonnent en moi en termes équestres - voire turfistes - avant toute chose. Mais je n’avais encore jamais mis les pieds au Salon du Cheval. C’est donc avec un certain enthousiasme que ma petite famille et moi sommes allés passer l’après-midi au parc des expositions de Villepinte, transformé pour l’occasion, en un immense haras.
Salon professionnel et grand public à la fois, le Salon du Cheval offre tout ce qui peut intéresser l’éleveur, le cavalier ou le simple passionné de grandes chevauchées. De la selle imperméable aux statues équestres, des friandises pour cheval aux plus belles paires de santiag, tout a été prévu. Les prix sont à l’avenant, bien sûr, et les promotions “spécial salon” ont de quoi en laisser plus d’un songeur. Plusieurs manèges, dispersés aux quatre coins de l’immense hangar, permettent d’admirer les animaux présentés par leurs cavaliers.
Pour les enfants, bien sûr, un tel événement est source d’émerveillement continuel. Quelle différence, par comparaison aux tours de poney du jardin d’acclimatation. Ici, les chevaux se croisent dans les allées. On les touche, on les caresse, on leur parle, on peut même en acheter (compter quelques milliers d’euros par bête…).
Mais le plus impressionnant, je coirs, fut ce détour par le stand de l’académie de voltige équestre que dirige Georges Cotrait. Il y a l’homme, d’abord. Un maître de cérémonie, attentif à tout ce qui se passe autour de lui, du comportement des spectateurs à celui de ses bêtes, une douzaine de chevaux admirablement dressés pour la voltige équestre. Il y a sa méthode, ensuite, qui semble basée sur un relationnel fort avec les enfants, la transmission d’une confiance réciproque entre l’animal et son cavalier. Plus que les figures réalisées pendant ces séances de démonstration, c’est ce travail de mise en confiance des enfants qui enthousiastes à l’idée de se tenir debout sur le dos d’un cheval, déchantent au bout de quelques tours: loin de les abandonner, ce dresseur va tout faire pour que l’enfant oublie ses craintes et finisse, lui aussi, par réaliser une partie des figures rêvées.
Voici quelques unes des photos réalisées sur place. Prises en intérieur, avec un TZ5, elles sont au final d’assez piètre qualité.