Dernier exemple en date, dans la présentation brouillonne des recettes fiscales, l’augmentation massive de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères (T.O.M.).
Jusqu’en 2009 inclus, et suivant en cela une tradition remontant quasiment au préfet Poubelle, le budget municipal faisait en effet clairement apparaître d’une année sur l’autre dans le rapport de présentation annuel l’évolution du produit attendu de cette taxe.
Cette année, le montant de la T.O.M. a mystérieusement disparu et s’est incorporé au produit des impôts directs locaux.
Il faut une rude patience pour découvrir, au fin fond du document comptable, que le produit de cet impôt va augmenter de plus de 11% en 2010, passant de 373,8 M€ à 415,2M€. La hausse « modérée » de 8% claironnée un peu partout est ici encore pulvérisée !
On comprend mieux pourquoi les documents de présentation ne font plus apparaître ce montant : Delanoë refait avec la taxe d’enlèvement des ordures ménagères le coup qu’il a fait l’an dernier avec la taxe foncière départementale : il annonce une chose et en fait une autre.
Pour la taxe d’enlèvement des ordures ménagères, il y avait d’autant plus urgence à tenter de camoufler le matraquage qu’un récent article du Parisien (18/11/09) intitulé « Flambée des taxes sur les ordures ménagères » montrait qu’avec 168 € par habitant, le contribuable parisien est le plus lourdement imposé de toute la région et paie 60% de plus que la moyenne régionale. Et encore, ce chiffre n’intègre-t-il pas la taxe de balayage que Paris est quasiment la seule commune de France à toucher.
De quoi écorner les comparaisons flatteuses que sert régulièrement le maire de Paris avec les autres communes pour justifier le matraquage auquel il se livre.
A quand un débat sur cette question ?