Dimanche 12 décembre 1999, 8 heures du matin, le pétrolier maltais Erika se brise en deux à 37 km au sud de Penmarc’h, entre Audierne et Le Guilvinec (
Finistère). Il libère immédiatement 10 000 tonnes de pétrole brut. La veille, en plein milieu de la tempête (force 8 à 9 et creux de vagues de 6 mètres), le capitaine avait signalé une gîte anormale puis d’inquiétantes fissures dans le pont. Le lendemain, la partie avant, à la dérive, coule par 120 mètres de fond avant qu’un remorqueur ait pu intervenir. Un peu plus tard dans la journée, c’est au tour de la partie arrière remorquée par l’Abeille Flandre.
La catastrophe écologique et humaine est enclenchée. Une semaine plus tard, notre Belle-Isle est souillée. Au final, pas moins de 400 kilomètres de côtes seront touchées, de la pointe sud du Finistère jusqu’en Charente-Maritime.
Le premier rapport sur le naufrage du pétrolier met en lumière les pratiques douteuses des pavillons de complaisance. Le contenu de la cargaison examiné par les experts est aussi mis en doute car il y aurait eu dans les soutes du navire 4 000 tonnes d’un autre produit toxique ne figurant pas sur les documents maritimes.
On le sait, Total (qui avait pourtant indemnisé les victimes) s’était pourvue en appel de sa condamnation en janvier 2008. Le procès s’est tenu du 5 octobre au 18 novembre à la cour d’appel de Paris. Le jugement a été mis en délibéré jusqu’au printemps prochain.
Je vous propose ICI une série de reportages de France 2 et France 3 réalisés à l’époque et consacrés principalement aux suites de la catastrophe à Belle-Isle.
Des leçons ont été tirées du naufrage de l’Erika. France 24 en donnait un petit aperçu en mars dernier.
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Une conclusion en chanson :
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