Ce sont deux ombres, au loin, qui marchent, qui se baladent, dans la neige, sous la neige.
L’herbe verte se recouvre gentiment d’un manteau blanc, comme une poudre comme une interpellation. Dans les champs, l’on voit les marques de passages, et les arbres nus ont leurs bras jetés vers le ciel. Quelques pommes pendent, encore, par ci, par là, comme si l’automne voulait s’accrocher.
Il neige, l’hiver approche, Noël aussi. Je n’aime pas Noël, et toutes ses interprétations faux-cul, rendez-vous familiaux obligés, où tout le monde est là mais personne n’aimerait être là, où tous parlent avec tous, mais par obligation.
Noël qui montre pathétiquement les liens familiaux brisés, qui n’ont pas su, pas voulu résister au temps, ces familles qui n’ont jamais voulu se séparer, ce qui a crée la séparation.
Noël, Noël.
J’aime la neige, j’aime l’hiver, j’aime le froid qui me mord les joues, qui m’irrite les mains, qui me fissure les lèvres, encore et encore.
L’homme et son chien sont partis, je ne les vois plus depuis la fenêtre, mais la campagne est tranquille, sous la neige qui tombe, doucement, un peu, mais il fait trop froid, pour neiger.
Il fait un temps de mélancolie, de vin rouge, d’évocation de souvenirs, de folk, de feux de bois, de cheminées, de manteaux, d’écharpes et de gants de laine. Il fait un temps de danse, de feu, d’alcool à flot, pour se réchauffer, dans un vin chaud.
Un temps de théâtre, un temps où il faut créer la vie dans la nature qui s’endort, un temps…de rage, dans les esprits du monde, avant qu’ils ne partent, en dépression, tout, ensemble, en se tenant la main, infiniment.
Fond de teint:
EN ATTENDANT LE PIRE - DEBOUT SUR LE ZINC
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