Emilie Simon aux allures d'une Kate Bush

Par Actualitté
Mademoiselle chante pas le blues, mais…
Mademoiselle est originaire de Montpellier, mademoiselle est un virtuose de l’electro-pop. Reconnue et récompensée aux Victoires de la Musique, la belle brune s’inscrit dans un registre peu commun et c’est justement ce qui nous plait !
Née dans un univers musical très marqué à la maison et pour cause papa est ingénieur du son, très vite Emilie Simon se fait remarquer dans le chant lyrique. C’est en 2003 qu’elle pousse le bouchon en sortant son premier album éponyme feutré avec Desert ou touchant avec Flower. 2005 elle propose la bande originale du documentaire « La marche de l’Empereur ». S’ensuit un autre album Végétal et enfin, nous y voilà avec le quatrième The Big Machine sorti fin septembre 2009 tout en anglais.
Emilie Simon étonnante.
Elle passe d’un registre à un autre, avec une signature vocale qui s’adapte à la perfection aux thèmes qu’elle choisit, tout en restant dans un univers poétique, fantastique et ce qu’il faut de fantaisie. De prime abord on pense toute de suite à une filiation extraordinaire de la voix de Kate Bush, aux ambitions musicales de Madonna (à son époque Like Virgin, hein ? qu’on s’entende !). Le tout saupoudré de sons éléctro pop des années 90 et ambiance poupée gothique.
La culture manga et pourquoi pas ?
Délicat et en même temps assez vigoureux, ce quatrième album n’a rien de fugace… encore que toutes les pistes se ressemblent largement. Poétique, imprévisible, charmant et innovant, la Belle nous propose un univers vraiment différent de ce qu’on nous cible en ce moment. Elle joue avec la nouvelle technologie de manière magistrale, apporte sa fraîcheur et il y a ce petit quelque chose qui rappelle les manga (eh oui, sans ‘s’ au pluriel…). Espiègle, causasse et tout en douceur, la rythmique bien spéciale se rapproche d’un pop-rock des années 80-90 revu et corrigé par une culture un peu Club Dorothée. Non, il n’est pas question ici d’un Bernard Minet version féminin, mais plutôt un album qui correspondrait très bien au générique d’un St Seya ou d’un film manga.
Paradoxe d’album innovant et sans plus…
Même si l’album en lui-même est une perle parce que moderne et inédit dans le concept, c’est un ensemble de treize morceaux qui se ressemblent beaucoup. L’aperçu des arrangements sonores donne du corps au titre de l’album (The Big Machine). Il est évident que d’autres l’ont fait avant elle, et on pense forcément aux Pink Floyd qui en leur temps, combinant des sons improbables entre eux. En même temps si Mark Platti le petit magicien des arrangements de Bowie ou Bashung ou encore le dernier album des Rita Mitsouko a mis son nez là-dedans c’est que vraiment, Emilie propose encore un challenge musical largement relevé.
En tournée triomphante, elle passera par le Casino de Paris les 16 et 17 janvier 2010 ! Coup de cœur pour le nouveau clip Rainbow.