Pour terminer, levons notre verre à ce doux pays en dégustant larves et scorpions, un vrai délice.
J’ai découvert une civilisation, une architecture, un peuple que dis-je, des peuples. Il m’est arrivé d’avoir une indigestion de pagodes, mais cela passa vite. Notre guide était jeune, cultivé, héritier de cette délicatesse thaïe si particulière.
Evidemment, dans notre groupe il y avait l’épouse, hautaine et futile, qui faisait flamber la carte bleue de son dentiste de mari. Le guide devait se plier aux desiderata de madame. Un rubis ici dont la facture ne fut pas à la hauteur de ses espérances, un vêtement en soie sur mesure là, qui ne contint qu’au prix de maintes retouches les formes de madame.Il y avait aussi le pseudo-intello qui armé de son livre reprenait sans cesse le guide, contestait ses dires, ne trouvait pas le détail de la sculpture évoquée.
Mais il y eut surtout ces contacts avec les ethnies des villages, réservées et curieuses à la fois, empreintes de sagesse séculaire.
Il y eut bien sûr cette soirée « by night » à Bangkok. Avec notre guide, nous avons visité les endroits connus des prédateurs. Nous croisions la « police des mœurs » qui fait des rondes. Les policiers partis, l’offre s’étale à nouveau. L’Européen, la quarantaine, gras, répugnant, tient sur ses genoux une fillette de 3 ou 4 ans, la mère de l’enfant (25 ans environ) lui fait face. Le prix a été discuté et accepté car les billets verts se trouvent déjà dans les mains de la mère. Les revenus de cette famille seront suffisants pour permettre aux parents de cette petite fille de ne pas travailler… Ainsi va la vie de certains. Ecœurés, nous sommes rentrés à l’hôtel.
Car nul n’est obligé d’aller dans ces quartiers qui existent dans toutes les grandes villes de la planète.
Mais heureusement, il y eut ce concert de musique traditionnelle et de danse sur un hôtel flottant, cette promenade à dos d’éléphant, ces jardins d’orchidées, de merveilleux souvenirs.
Sabine
éééï
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