Jean-François Copé a dit récemment que « les partis politiques, en France, sont condamnés à devenir des machines pour faire des campagnes électorales. Les lieux de débat, aujourd'hui, ce sont les clubs. » Bon, je sais, le parti de Copé est dirigé par son ennemi intime, Xavier Bertrand. Mais je crois qu'il y a un problème entre les Français et leurs partis politiques. Autant ils sont capables de se populariser et de susciter beaucoup plus d'adhésions qu'autrefois, autant ce sont les partis politiques qui incarnent le plus la politique politicienne. Ils sont vus comme des monstres froids, idéologues, destinés uniquement à conquérir ou a conserver le pouvoir. Peu importent les compromissions pour y arriver.
On voit l'attitude du parti socialiste avec Georges Frêche en Languedoc-Roussillon : Sans l'investir officiellement, le PS le soutient et ne présente personne face à lui. Il serait quand même beaucoup plus noble de présenter quelqu'un face à lui, quitte à prendre le risque de perdre cette région.
Cette attitude me rappelle beaucoup celle de l'UMP vis-à-vis de Christian Vanneste lors des dernières législatives : Un provocateur bien implanté dans son territoire, qui a tués tous ceux qui auraient pu lui faire de l'ombre. Et un parti pusillanime qui choisit de ne pas l'investir officiellement (dans le cas de Vanneste, il a été investi par un microscopique parti nommé CNI) mais de ne présenter personne face à lui.
Manque de courage, manque de cohérence entre le discours et les actes. Bref, c'est petit.