On n'en parle plus beaucoup, mais les manifestations en Iran se poursuivent toujours. Le peuple est courageux et continue de risquer la prison, la torture et la mort en sortant dans la rue. Comme à l'habitude, des escadrons de policiers à moto montent à l'assaut de la foule pour la matraquer. C'est une technique inventée par Charles Pasqua : l'un conduit, l'autre frappe, et c'est d'une efficacité redoutable. Au début de la vidéo on peut les voir à l'œuvre, puis une moto est renversée, le journaliste italien que l'on entend parler (sans le voir) explique : "Voilà la moto du policier, qui a été prise et a été brulée, c'est la première...". L'équipe suit le policier encadré par des militants, il est littéralement à la merci de la foule. On l'emmène dans le hall d'un immeuble d'une rue adjacente. Il y a de vives discussions, un groupe semble avoir pris la situation en main et la gérer face à d'autres. La scène qui suit n'a intéressé aucun journaliste. Elle est tombée comme une goutte de pluie parmi les dizaines d'heures que crache quotidiennement le robinet des agences. Noyée au sein des innombrables redites des actualités, c'est la seule qui a retenu mon attention aujourd'hui.