Chez Prodromus il y a des traces de fresques au mur par endroit, vers le plafond, dans leur gloire fanée,
et en ce moment, sur les murs blancs, il y a plus de soixante oeuvres de Charlotte Mollet, des
grandes, des moyennes, des toutes petites, encadrées de baguettes claires ou de vieux cadres chinés, ce sont des encres, des linotypes, des feutres, des collages, ou des stylos à bille faits dans
des cafés. Les bleus dominent d'abord, on s'écarte un peu pour les voir puis on se rapproche et nez au mur on s'embarasse du choix de toutes les autres et on a cent questions qui montent.
Heureusement, elle était là, Charlotte M. pour répondre, hier soir. Elle sera là aussi le 24 décembre, autour d'un vin chaud, avec tous ceux qui veulent.
Sont là aussi les livres qu'elle a illustrés et souvent suscités, dont le ravissant dernier dont on ne saurait dire si c'est le texte de François
David qui illustre les images ou l'inverse tant les deux usent de fin doigté pour évoquer la troublante histoire de masques et de passion qui lia Maupassant à la saphique Gisèle d'Estoc. On
peut lire ici la belle réaction de Caroline Lamarche à ce livre, elle parle mieux que ces quelques lignes.
Maupassant et le joli collégien. Editions Esperluète. 8 euros.
Galerie Prodromus, 46 rue Saint-Sebastien,
75011, Paris. Téléphone 01 43 14 48 25