Des fragments de soie ont été retrouvés dans les tombes royales de la dynastie des Shang qui régnèrent du XVIIème au XIème siècle avant JC. Cependant l’usage quotidien de la soie ne semble réellement prendre son essor que sous la dynastie des Hans, c’est-à-dire deux siècles avant notre ère.
À cette époque, la Chine a déjà perdu son secret puisque les Coréens, les Japonais, et plus tard les Indiens, parvinrent à le découvrir. Cependant, bien que la soie fût diffusée rapidement à travers l'Eurasie, sa production resta pendant trois millénaires l'exclusivité de la Chine.
la soie devient progressivement une valeur de luxe pour elle-même et non plus un simple matériau. On l'utilise pour payer les fonctionnaires et récompenser les citoyens particulièrement méritants. Au même titre qu’on estime parfois le prix des produits selon un certain poids en or, la longueur de tissu devient un étalon monétaire en Chine. L'usage de la soie devient si important que le caractère d’écriture « soie » constitua bientôt une des principales « clés» de l'alphabet chinois de la Dynastie des Hans.
La richesse qu'apporte la soie à la Chine attise la convoitise des peuples voisins. À partir du IIème siècle avant J.C, les ancêtres des Huns, pillent régulièrement, et pendant environ deux siècles et demi, les provinces de l'empire des Han. La soie est alors souvent offerte par l'empereur à ces peuplades en échange de la paix. Pendant plus d'un millénaire, la soie reste le principal cadeau diplomatique de l'empereur de Chine à ses voisins.
De façon générale, l’usage de la soie répond longtemps en Chine à un code très précis. Les empereurs de la dynastie Tang imposent par exemple aux mandarins l'usage d'une couleur particulière selon leurs différentes fonctions dans la société. Sous les Ming, la soie se décline dans toute une série d'accessoires :mouchoirs, porte-monnaie, ceintures ou encore port d'un morceau d'étoffe brodé renvoyant à l’un des douze animaux réels ou fabuleux.
La soie va provoquée la création de la plus importante route commerciale du monde : la route de la soie. Les plus grandes civilisations ont participé à la formation de cet axe entre les deux extrémités de l’Eurasie. Un vaste commerce s’est ainsi établit entre le monde méditerranéen, la Chine et le continent Indien grâce à un réseau de routes, de pistes, et même de sentiers.
Il y a 2 000 ans, des commerçants chinois et étrangers commencèrent à transporter des tissus de soi de Chang'an (Xi'an d'aujourd'hui, ancienne capitale de Chine) vers la Perse et Rome, ouvrant ainsi une route entre l'Orient et l'Occident qui pris plus tard le nom de la "Route de la Soie". Depuis cette époque, les soieries chinoises sont devenues célèbres dans les pays lointains.
La Route de la Soie passait à partir de Xi'an par l'Asie central, l'Afghanistan, l'Iran, l'Iraq, la Syrie pour aboutir à la côte orientale de la Mer Méditerranée. Longue de plus de 7 000 km, la Route de la Soie traversait la Chine sur 4 000 km.
Du 2e siècle avant notre ère jusqu'à l'ouverture de la Route maritime de la Soie, au 15e siècle, c'était par cette voie que les soieries, ainsi que d'autres inventions chinoises telles que la poudre, le papier et l'imprimerie parvinrent en Europe, tandis qu'en Chine arrivaient les religions du bouddhisme, du nestorianisme, de l'Islam et les cultures et arts de ces derniers; certains produits spéciaux de l'étranger, comme les raisons, les noix, les grenades, les concombres, le verre et les épices, durent aussi introduits en Chine.
La prospérité de la Route de la Soie d'autrefois est inscrite dans les annales, et aujourd'hui, ses nombreux vestiges historiques et ses sites pittoresques continuent d'attirer quantité de touristes chinois et étrangers.
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