Pokopoko Tolai

Publié le 12 décembre 2009 par Detoursdesmondes

Tout aussi énigmatiques que la grande figure Iniet décrite dans le précédent billet, ces sculptures de pierre de la société Iniet, sont moins spectaculaires, mais entourées de grand secret.
Pokopoko désigne ces pierres ingiat, très brutes pour la plupart ; mais aussi des bâtons de danse aux formes étonnantes et magnifiquement ornés de plumes.
Les pierres pouvaient ressembler à des figures humaines ou animales. Elles étaient propriété de l'initié, portaient un nom et étaient reliées à un esprit de la forêt.


Quant aux palettes de danse, elles étaient portées par paires, l'une dans chaque main à la hauteur des épaules. Associées à des pouvoirs magiques, elles étaient manipulées de manière à ce que la danse cérémonielle kulau fût la plus belle possible.
Alors, les danseurs pouvaient recevoir des dons, acquérir un certain pouvoir.
Les palettes étaient vivantes, des esprits les habitaient lorsqu'elles tournoyaient.


Ces dernières rappellent par leur forme générale, par leurs contours ondulés, par la présence des plumes en partie supérieure et à différents niveaux de la structure, la curieuse sculpture marawot. Comme si une simple ligne venait remplacer le personnage.
Il n'en est pas de même d'autres exemplaires figuratifs et surchargés de décors. Extraordinaire petit personnage qui peut prendre, par ailleurs, des formes incroyablement modernes, à la polychromie étonnante, dans les tons éclatants des rouges, des bleus et des jaunes.


cf. "The role of pokopoko in Tolai Dance and Ceremony", Julie Yo'Liman-Turalir, in Form, Colour and Inspiration : Oceanic Art from New Britain, 2001, Stuttgart : Arnoldsche.

Photo 1 : Musée du Quai Branly.
Photo 2, 3 et 4 : Linden-Museum, Stuttgart.