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Immigration et "Maison de la guerre"

Publié le 12 décembre 2009 par Theatrum Belli @TheatrumBelli

Les populations immigrées sont elles en passe de devenir des foyers de recrutement du Djihad ? Après le massacre de Fort Hood où 13 personnes furent abattues par un officier américain d'origine palestinienne mais né aux Etats-Unis, voici deux informations qui donnent sérieusement à réfléchir...

Somalie : Le kamikaze du 3/12 danois ?

Le président du parlement somalien, cheikh Aden Mohamed Madobe, a déclaré vendredi que l'auteur de l'attentat suicide qui a coûté la vie à 22 personnes le 3 décembre à Mogadiscio était un ressortissant danois d'origine somalienne. "Il est malheureux qu'un enfant dont les parents ont échappé au conflit en Somalie et l'ont élevé en Europe revienne dans son pays avec une idéologie extrémiste et se fasse exploser en tuant des innocents", a déclaré cheikh Aden Mohamed Madobe jeudi soir. Une version démentie par le père de ce jeune homme de 26 ans. "Comme personne ne le connaissait, ils ont supposé que c'était lui le kamikaze", a déclaré Hassan Hadji au service en somali de la radio Voix de l'Amérique.

Source du texte : JDD

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Le web au service du djihad pakistanais

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L'arrestation au Pakistan de jeunes Américains sans doute venus au "djihad" via internet montre qu'il faudra sans doute plus qu'une victoire militaire pour venir à bout de la guérilla islamiste locale.

Les cinq suspects, tous âgés d'une vingtaine d'années et originaires de Virginie, ont été arrêtés lundi à Sargodha, dans la province du Pendjab, 190 km au sud-est d'Islamabad, selon les autorités pakistanaises.

Ils sont soupçonnés d'appartenance au Jaish-e-Mohammad (Armée de Mahomet), mouvement dissous lié à Al Qaïda et aux taliban, notamment mis en cause dans le meurtre du journaliste américain Daniel Pearl et dans une tentative d'assassinat de l'ancien président pakistanais Pervez Musharraf.

"Il est très difficile de démanteler ces réseaux qui opèrent sur internet (...) Les cinq et leurs contacts utilisaient le même mot de passe et laissaient leurs messages à l'état de brouillons sans les envoyer", a expliqué un membre des services de sécurité pakistanais.

"Si le FBI n'arrive pas à détecter ce genre de messages, comment le pourrait-on? Ce n'est pas une tâche facile", a-t-il insisté.

Donner la chasse aux extrémistes sur internet est d'autant moins envisageable que les forces pakistanaises semblent déjà incapables d'enrayer la vague d'attentats qui a fait plusieurs centaines de morts depuis le lancement de l'offensive contre les taliban du Sud-Waziristan, à la mi-octobre.

Les moyens militaires paraissent toutefois insuffisants face à des mouvements islamistes dont le recrutement s'effectue désormais à distance.

Pour Ahmed Rashid, grand connaisseur du mouvement taliban et auteur d'un ouvrage sur le Pakistan intitulé "Plongée dans le chaos","énorme événement dans le domaine du terrorisme". l'arrestation des cinq jeunes Américains n'est rien moins qu'un

"Al Qaïda et consorts en sont évidemment arrivés à la conclusion qu'il est trop dangereux pour des citoyens américains d'attaquer l'Amérique. Ils seraient démasqués trop vite. Il est donc beaucoup plus simple de les faire venir ici", a-t-il expliqué à Reuters.

"Il s'agit d'une nouvelle stratégie de recrutement. Il y a quelques années, ces gens auraient été utilisés comme cellule dormante ou pour commettre des attentats aux Etats-Unis. Ce n'est plus le cas", ajoute-t-il.

Pervez Hoodhbhoy, professeur pakistanais de physique nucléaire et commentateur politique et social, dit avoir mesuré lors de ses déplacements aux Etats-Unis la haine qui anime certains jeunes d'origine pakistanaise.

Détecter sur internet les "candidats au martyre" qui émergent parmi eux n'est pas envisageable, d'autant que les autorités pakistanaises semblent leur faciliter involontairement la tâche, poursuit-il.

Pour lutter contre le radicalisme, Islamabad s'est en effet lancé dans une réforme des écoles coraniques, considérées comme un foyer d'extrémisme.

"Le gouvernement amène les ordinateurs et internet dans les madrassas dans le cadre de cette réforme", dit-il. "L'espoir était de les moderniser. En fait, cela leur a permis de se mettre en contact avec les djihadistes du monde entier", conclut Pervez Hoodhbhoy, qui est devenu l'une des cibles des islamistes.

Source du texte : L'EXPRESS


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