Le père Noël est une torture.
Happy Christmas ! Une série de 10 vignettes inégales pour faire sourire d'une fête qui, selon Alain, était la véritable fête du printemps. Ce gros bonhomme rouge déguisé en bouteille de Coca Cola
et qui décalamine la cheninée sans même se cramer les pieds, c'est le Mac Gyver du jouet, un succcédané du grand-père qui batifole (batifolle ?) au pays de cocagne. Le fait est que, malgré notre
rationalisme de bistro, nous avons tous un regard niaiseux envers l'idole de notre prime enfance. Il est assorti de tout une mythologie de l'éblouissement, dans un clair obscur à la Latour :
guirlandes qui dessinent le vert sombre des nuits sylvestres, papier erubanné qui cache le mystère de l'unboxing, ce plaisir si intense qu'on a à dévoiler le désir de l'autre, ivresse d'un repas
qui allie le froid et le chaud (la bûche glacée) au mitan de la nuit la plus longue.
Le cycle est ce qui structure nos esprits et nous en gommons la spirale par un rituel inavriant qu'incarne un personnage majeur de notre enfance, un dieu gentil et doux qui exhausserait nos
désirs.