En réalité, il y a d’autres éléments à prendre en compte pour apprécier un fonds, la performance n’étant pas l’alpha et l’oméga d’une gestion mais bien un de ses aspects seulement, quand ce n’est pas simplement un épiphénomène.
Mais puisque nous avons peu ou prou tous l’habitude de nous pencher en premier lieu sur la performance, rappelons quelques principes de base qui permettent de mesurer la performance en connaissance de cause.
Court terme : attention à l’effet d’optique
Quitte à s’intéresser à la performance d’un fonds, autant le faire sérieusement. Dans ce domaine, il existe plusieurs écoles et différentes doctrines dont certaines nous semblent assimilables aux haruspices fouillant dans les entrailles d’un poulet pour essayer de lire l’avenir.
Premier conseil : ne pas se laisser obnubiler par les performances à court terme. Toutes les grandes classes d’actifs ont enregistré des progressions spectaculaires depuis le début de l’année. Mais on l’a compris : dans la majorité des cas ce n’est pas le fonds qui a enregistré d’excellentes performances, c’est la classe d’actifs dans son ensemble qui l’a porté.
D’autre part, une excellente année ou un mois d’exception peut faire suite à une période exécrable. Le fonds dont apparaît la performance sur le graphique précédent a fait 41% sur les 10 premier mois de l’année. Cela peut sembler séduisant mais il faut garder à l’esprit que l’année dernière il a lâché plus de 46%.
Ici il convient de rappeler que pour "éponger" une perte de 46% un gain de 46% ne suffit pas : on a 100, on perd 46%, reste 54, pour revenir à 100 il faut une progression de 85%. Cruelle asymétrie !
la suite de l'article : ici (5 points à prendre en compte pour apprécier un fonds - 1ère partie : la performance)
la deuxième partie : ici (5 points à prendre en compte pour apprécier un fonds - 2ème partie : le portefeuille)
(Frédéric Lorenzini - Morningstar - 02/12/09)