Republik sort son premier EP magistralement bon !

Il était une fois, dans une forêt mystérieuse que l’on nomme Brocéliande, trois preux chevaliers qui troquèrent leur épée pour un micro, une basse et une batterie et ne cessent depuis d’enchanter les elfes et autres petits êtres de la forêt. Sébastien Thoreux, un prince qui rêve en grand assis sur le corps allongé de ces arbres majestueux dans la plus belle clairière près de la fontaine Barenton.
En cette nuit où la face B de la lune tourne comme ces vieux vinyles de ces maîtres incontestés du rock, une fée apparue. Toute lumineuse, elle explique au prince qu’il est temps de rencontrer l’homme qui portera sur ses épaules le groupe rock français d’une puissance exquise. Elle l’invita à s’inscrire sur myspace, le lieu de la rencontre entre Sébastien et Franck Darcel. Et le monde du rock français en sera changé à jamais !
(Riff de guitare, tempo de batterie d’un blues rock avec Shiver) Republik débarque avec leur premier EP de six titres « I Thought War Was Over » (téléchargeable légalement sur toutes les plates-formes) avant la sortie mars 2010 de leur premier album…
Qui sont-ils ?
Republik c’est un groupe de rock né à Rennes sous la houlette de Franck Darcel qui n’est autre qu’un guitariste. Hein ? Un simple guitariste ? Dehors… Franck Darcel c’est « Le » guitariste. Ex membre des Marquis de Sade connu dans les années 80, le monsieur n’est pas tout seul ! Oui, le groupe jouit d’une chance inouïe et dispose d’un second guitariste répondant au nom de Xavier Géronimi. Qui a accompagné Bashung entre autres. Kevin Toublan est à la basse et Florian Pardigon est à la batterie. Un groupe charismatique, lumineux, magique et à l’énergie dans une veine d’un Richard Hell !
Que font-ils ?
A la question « que font-ils ? » on serait tenté de dire un gros gâteau du rock qui demande une recette particulière. Alors à vos petits carnets. Dans un grand saladier, vous prenez des hommes qui ont du goût. Comme pour les goûteurs de vin, ils se retrouvent dans une cave et dégustent quelques grands crus rock. C’est donc tout naturellement que dans ce même saladier vous allez ajouter des intros à la Radiohead (Our Dirty City), un mélange savoureux de tonalité à la Devendra Banhart (Shiver), un rythme « zappatique », une parenté à la Nick Cave. Faites chauffer le tout pendant quelques minutes dans un four à trois cent degrés. Sortez-le, attention, doucement, c’est chaud. Et vous saupoudrez le tout avec les paillettes magiques des bars new-yorkais (Ann et Sweet Host Of Mine).
La voix sensuelle, subtile et poétique de Sébastien à la résonance de Michael Hutchence (chanteur du groupe INXS) enrobe parfaitement le tout. Les guitares omniprésentes donnent une force magistrale. Des duos entre les instruments et le chanteur dessinent une atmosphère aussi énergétique que quelques bouts sonores des Midnight Oil (Don’t Steal My Name) et délicate que quelques titres d’un Bowie des années fin 90 (By My Side).
Impression ?
« I Thought War Was Over » c’est six titres qui au choix vous rappellent dans la bouche le goût des tartes aux pommes de nos grands-mères : Doux et précieux. Soit c’est comme chez le docteur quand il vérifie vos réflexes en tapant sur votre genou avec un petit marteau. Chaque note, chaque riff de la guitare, de la basse, les pressions de la batterie et la voix de Sébastien lancent des secousses sur tout le corps. Oui, ce EP nous rend vivant !