Troupeau de bêtes

Publié le 11 décembre 2009 par Bobby @MissBobbyD

Dans l’exercice de mes fonctions, je suis toujours amenée à voir des choses intéressantes. Hormis les divers événements, il y a aussi l’environnement ainsi que la population locale.

Pendant deux jours, j’ai quelque peu délaissé le POPB pour l’hôtel Pullman (non je n’ai pas changé de métier bande de pervers). Alors, assise seule dans mon coin, je regarde ce qui se passe aux alentours ou j’essaie de pas m’enfoncer dans les obscurs abimes de la digestion et du manque de sommeil. Ainsi débarque un troupeau de personnes, apparemment de la même entreprise, certainement une antenne provinciale. À peine les manteaux posés, commence le bal des bêtes se jetant tels des morfales sur le buffet. Quel spectacle !

Ca parle la bouche pleine, ça discute fort, ça mange debout éclaboussant l‘assiette de l’autre, ça râle car il y a des manifestations à Paris et du coup, on arrive en retard (« le chud, ch’est mieux », mode bouche pleine on). Dans le fouillis, on distingue les personnalités typiques à l’entreprise : la grande gueule qui aime taquiner tout le monde et raconter des blagues pourries. La supposée fille du patron, trop jeune par rapport aux quadragénaires, qui se fait vanner à tout va, qui tente de s’imposer grâce à des sujets de conversation riches et d’actualité (euhm). La quadra qui rit sans cesse, la « rigolote » du groupe, la bonne vivante, qui semble caractérielle mais qui ne l’est pas. Le sexagénaire, là pour la déco’, ses cheveux longs, sa chemise de cowboy, on se demande ce qu’il fait là. J’ai pu distinguer dans le tas, vite fait, la femme jolie (enfin, quant à savoir si elle fait partie de la meute, c’est une autre histoire). Et enfin, le patron, entre le bon pote et le boss, dont l’autorité est douteuse.

C’est dingue ce que l’on peut croiser dans les couloirs des hôtels.