Un organisme indépendant (le Crii-Gen, Comité de Recherche et d’Information Indépendantes sur le Génie Génétique) vient de publier une étude inquiétante sur trois OGM (le MON810, le MON863 et le NK603). Ces trois OGM sont autorisés à la consommation humaine et animale en Europe, mais l’étude du Crii-Gen soulève beaucoup de questions concernant les risques sanitaires potentiels liés à leur consommation.
Dans un communiqué de presse rendu public le 11 décembre, le Crii-Gen souligne que « pour la première fois au monde, les tests confidentiels de Monsanto qui ont permis les autorisations internationales de trois OGM commercialisés ont été contre-expertisés par des chercheurs du Crii-Gen, de l’Université de Caen et Rouen. Ces OGM produisent des insecticides (MON810, MON863) ou absorbent le désherbant Roundup (NK603) ».
Or, « cette publication internationale montre des effets particuliers liés à la consommation de chaque OGM, différents selon le sexe et la dose. Ils sont associés aux foies et aux reins, les principaux organes réagissant lors d’une intoxication alimentaire chimique. D’autres effets touchent le coeur, les surrénales, la rate et les globules sanguins.
Des tests aussi courts et avec si peu d’animaux étudiés par groupe ne peuvent pas apporter des preuves finales de toxicité ou d’innocuité, ils sont cependant assez inquiétants pour réclamer que des études soient refaites sur une durée plus longue, sur plusieurs espèces et générations avec un nombre d’individus garantissant une puissance suffisante des tests statistiques ».
Les conclusions tirées de cette étude par le Crii-Gen sont claires :
1/ « en attendant les résultats de telles études, l’importation et la culture de ces OGM doit être fermement interdite »
2/ « le Crii-Gen dénonce les avis précédents de l’EFSA, de l’AFSSA et de la CGB, comités européen et français de sécurité des aliments, qui se sont prononcés sur l’absence de risques sur ces tests de 90 jours seulement, pour lesquels ils n’ont pas analysé eux-mêmes dans le détail les statistiques ».
Greenpeace voit dans cette publication une preuve supplémentaire de la possible dangerosité des OGM pour la santé.
L’étude confirme également ce que nous avons répété à de nombreuses reprises, à savoir que le système européen d’autorisation des OGM était défaillant.
En attendant d’en savoir plus, Greenpeace demande donc que les autorisations de ces OGM soient suspendues.
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