Darcos n'en avait cure, et limite, pour reprendre une expression d'un président qu'il n'aura pas servi : ça lui en touche une sans faire sourciller l'autre. Et avec un calme inflexible d'Anglais neurasthénique, il ajoute : « Par ailleurs, je ne pense pas que Delphine de Vigan ait boycotté la remise du prix. Je l'ai croisée il y a quelque temps, nous avions eu une conversation très agréable. » Pourtant, c'est bien une volonté de ne pas se rendre au prix que Delphine a manifestée.
En outre, Darcos avait bien retenu que dans le livre de Delphine, on retrouvait, d'après l'AFP, « une image de l'entreprise extrêmement dure, d'un monde hostile, qui broie, qui casse ». Une entreprise décrite dans les romans modernes qui reflètent une certaine « radicalité ». Et d'évoquer « le stress, la dépersonnalisation, la déréliction des travailleurs. Après, on peut se demander si cette perception n'est pas excessive. Peut-être sommes-nous dans une période de dépression collective ».
Bah, s'il ne voulait pas qu'on le pointe ce mal-être actuel, fallait pas l'inventer, son prix...
Contactée, la maison Lattès nous dit soutenir son auteure, précisant qu'elle n'avait pas souhaité faire plus de commentaires sur son absence.