Bon, je ne vais pas vous faire là une révélation : le stress peut induire quelques désordres d'ordre cutané, et vous le savez.
Vous le savez car comme par hasard, c’est toujours le jour de votre premier rendez-vous avec un mec qu’un gros spot rouge et luisant pointe son nez sur votre front (et vous prenez la décision hâtive de vous couper une frange pour masquer l’indésirable, sauf que bien sûr, vous avez coupé trop court, c’est ridicule, vous restez chez vous et le Prince Charmant part avec la Belle aux Bois Dormants – jolie petite histoire........).
Je vous en parle car je sais que vous adorez les petites études très sérieuses mais souvent sans grand intérêt que je vous distille depuis des mois sur ce blog (quoique celle-ci est loin d’être insignifiante).
Cette fois, c’est l’Université de Californie qui est à l’honneur : des chercheurs viennent de découvrir que le stress rend la peau plus sensible aux infections bactériennes. Chez notre amie la souris en tous cas. Des souris qui, mises dans un environnement stressant (je me demande bien ce que cela veut dire) ont été sujettes à des infections à Streptococcus Pyogene (la p’tite bête sur la photo ci-dessous) alors qu’un groupe témoin de souris dans un environnement normal n'a rien eu du tout.
Après analyse, les chercheurs se sont aperçus que les souris stressées synthétisaient moins de peptides antimicrobiens. La solution qu'ils ont avancée pour conserver un taux optimal de ces peptides serait de diminuer le taux de glucocorticoïdes dans l'organisme (des hormones qui jouent un rôle important dans la chute du taux de peptides de défense en cas de stress).
Et je ne ferai pas de chute à ce billet, car la seule idée qui me vient concerne une grande entreprise dans laquelle les salariés sont particulièrement stressés, et ça, ça serait de très mauvais goût...