1 milliard 100 millions d'euros!
(environ 721 milliards 553 millions d'anciens francs pour les anciens)
C'est le montant des pertes qu'auraient subies les régimes de retraites complémentaires ARRCO sur la partie de leurs réserves financières investie en valeurs mobilières (actions et obligations) du fait de l'effondrement des marchés financiers en 2008 (sources intérêts privés 01/09).
Les français se croyaient protégés puisque leurs retraites ne se constituaient pas en fonds de pension, mis à mal par la crise des subprimes. Les caisses complémentaires en ont décidé autrement, se permettant de prendre des risques qu'elles n'assumeront pas financièrement.
Ce choix irresponsable va certainement peser lors de la renégociation de l'AGFF, le 1er avril prochain, qui permet depuis 1982 et jusqu'à cette date fatidique de bénéficier de la retraite complémentaire dés 60 ans au lieu de 65 ans. Faute d'accord d'içi cette date, les pensions subiraient un abattement pouvant atteindre 22%. voir article Les Echos
2009 est l'année où le calcul d'une retraite à taux plein se fait sur 41 ans de cotisations, aboutissement d'une réforme qui a mis à genoux de nombreux nouveaux retraités.
C'est en 1995, avec le réforme Balladur que le procéssus a commencé. Plus que l'allongement de la durée de cotisation, le changement du mode de calcul, passant aux 25 meilleures années (contre 10 auparavant), avait déjà réduit ipso facto les pensions de 20% en moyenne.
Mises à mal, les retraites fondent comme neige dans la narine d'une star. Le gouvernement a réagit en permettant à ceux qui ne peuvent pas vivre de leur pension.... de cumuler emploi et retraite, sans limitation de ressources.
Comble du cynisme ceux-ci cotiseront pour la retraite. Plus exactement celle des autres car leurs propres retraites ne seront pas revalorisées d'autant.
Travailler plus pour gagner plus, même en retraite, sera donc le sort des futurs retraités. Un premier avril qui risque de faire rire jaune.