Historique du DRM et de ses abandons
Permettez un bref retour sur le sujet. En octobre 2008, le président de Sony Pictures Television, John McMahon, expliquait à quel point les DRM augmentaient le piratage, parce qu'ils devenaient synonymes de frustration.
En parallèle, un mois plus tard, c'était au tour de EMI de reconnaître que l'abandon desdits verrous ne faisait pas grossir le nombre de titres piratés, illégalement partagés.
Le secteur du livre ouvrirait les yeux...
Les premiers ebooks reflétaient alors autant les angoisses d'une industrie qui tâtonnait dans un noir complet, que les échos des autres industries culturelles sérieusement impactées par le numérique. Et qui avaient opté pour les DRM pour se protéger.
2009, année zéro
Par mimétisme, le secteur du livre a fait de même. Ce qui a « probablement retardé le développement du marché de l'ebook de deux ou trois ans », explique Mark. Bien sûr, aucune autre solution ne se présentait pour rassurer les éditeurs, alors ils ont poursuivi sur cette lancée plutôt que de décider de les abandonner. Quelques éditeurs ont pris le parti de ne pas en mettre depuis le début, comme ce fut le cas de Springer.
Mais Mark reste optimiste, notant deux choses. Tout d'abord, la législation à elle seule ne pourra pas endiguer le piratage, faisant référence à la future loi Hadopi que l'Angleterre veut s'infliger. Pour arriver à capter l'attention des consommateurs, il faudra avant tout des offres attractives (et une confiance à l'égard de l'utilisateur ?). Selon lui, 2009 restera l'année décisive dans le secteur, tant pour les universitaires que les éditeurs en général...