Avant le débat sur l'Identité Nationale, dans les couloirs de l'Assemblée, des voix critiques de la majorité avaient mis en cause la pertinence de ce débat.
"A force de jouer avec l'identité nationale, il peut y avoir un effet boomerang dont on mesurera les premiers effets aux élections régionales: on ne joue pas avec le Front national !", a lancé Maurice Leroy, vice-président du Nouveau Centre de l'Assemblée.
Pour Jean-Pierre Grand (UMP, villepiniste), ce débat est "un merveilleux appel d'air pour le Front national. Je le regrette profondément. L'identité nationale est un débat dangereux, inutile, qui ne fait pas honneur à la classe politique".
Claude Goasguen (UMP) estimait en revanche que "c'est un véritable problème, l'islam et les mosquées (...) Il s'agit de prendre conscience de cette communauté (musulmane). Comment elle-même doit-elle évoluer? Comment les Français peuvent-ils évoluer avec elle?".
Face à cette amorce de grogne, le ministre de l'Immigration s'en est pris au camp adverse, finissant par dénoncer "les lâchetés individuelles" des députés PS. Argument qui a fait quitter les derniers députés PS encore présents en séance.
"Je les connais bien : courageux quand il s'agit de crier collectivement, et bien moins quand il s'agit d'écouter les réponses. Je connais le courage grégaire. J'ai déjà eu le temps d'apprécier les lâchetés individuelles", a déclaré cet ex PS devant les derniers députés de la majorité encore sur les bancs.