Nous vous parlions récemment de Tobias Bernstrup, dernier avatar en date de la longue lignée des chantres suédois de la pop synthétique: une tradition qui, comme nous le mentionnions il y a presque un an à propos de Melody Club, semble remonter aux beaux jours du disco. L’artiste est édité sur le même label qu’Agent Side Grinder, Enfant Terrible, charmant pourvoyeur de primeurs pour ce blogue. Son nouveau EP s’intitule 1984 et comporte quatre titres, dont la déjà connue Enemies Of The Earth dans une version plus lente. Quatre titres, quatre modèles du genre : aussi sucrée que votre taux de diabète le permet, la musique de Bernstrup incarne le rêve parfait de tous les dancefloors de ce monde. Impossible de résister à ces beats terrifiants d’efficacité, catégorie plaisirs coupables.
Vous vous ennuyiez de la “power new wave” du début des années 1980 et de ses chanteurs aux voix cristallines ? Nous trouverez en Tobias Bernstrup le digne héritier des Marian Gold (Alphaville) et autres Morten Harket (A-Ha). Ces vocalistes venus du froid partagent un même sens de la mélodie et un même amour des effets, disons… “expressifs”. Ruptures rythmiques, chœurs féminins enflammés et cascades de notes synthétiques parsèment en effet 1984 pour la plus grande joie de ceux osant proclamer leur amour pour un certain eurotrash de qualité. “Klaus Nomi des années 2000″ selon son label, Bernstrup puise ainsi avec plaisir dans les plates-bandes du dance des trente dernières années, nettement pour le meilleur. En voici deux exemples (en écoute seulement) : 1984 bien entendu, et la bien nommée Data Love. Jouissance assurée pour les amateurs.
Tobias Bernstrup – 1984 [3:52m]
Tobias Bernstrup – Data Love [3:39m]