Au n° 49 de la rue du Pineau, dans le bourg d'Azay-le-Rideau (Indre-et-Loire) on peut remarquer (mais pour combien de temps encore, vu l'état de la pierre ?) une belle sculpture représentant un blason de maçon.
On y distingue un niveau dans lequel passe l'une des branches d'un compas posé sur une équerre. A gauche se trouve une truelle et à droite un marteau. Deux rameaux de laurier entourent ce blason, qui est surmonté de deux rubans.
On peut hésiter sur l'attribution de cette belle sculpture, qui doit dater de la fin du XIXe ou du début du XXe siècle. S'agit-il d'un blason de compagnon tailleur de pierre ?
Suite:
La présence d'une truelle et d'un niveau ne doit pas l'exclure, car s'ils sont les attributs traditionnels des maçons, les tailleurs de pierre les employaient également quand ils étaient entrepreneurs de bâtiments. La mise en place d'un blason composé des outils du métier exercé ne reposait pas sur le respect de normes bien définies. Chacun le composait un peu à sa manière. La variété des blasons figurant sur ce blog l'atteste et au train où ils sont publiés, gageons que nous en aurons encore d'autres variétés !
On peut aussi se demander s'il ne s'agirait pas plutôt d'un emblème maçonnique. La composition est voisine des en-têtes de lettres des loges (comparer avec celle, détournée par un syndicat, qui illustre la note de lecture du livre sur Lyon, un chantier limousin). Cependant, le sculpteur aurait sans doute placé des branches d'acacia à la place des branches de laurier (comme sur la stèle du cimetière de Rochecorbon) et ici, le marteau est bien celui d'un professionnel et non pas un maillet.
En fait, seules de longues recherches sur les propriétaires successifs de la demeure, à partir des archives notariales, permettraient de connaître la profession de celui qui a fait édifier cette maison. Une personne connaissant bien le passé d'Azay-le-Rideau pourrait-elle essayer d'en savoir un peu plus à ce sujet ?
L'homme pense parce qu'il a une main. Anaxagore (500-428 av. J.-C.)