Il y a un parallèle à dresser entre la religion du réchauffement climatique (voir dans la colonne de droite mes articles de la catégorie climat) et l'interdiction
de fumer dans des lieux privés fréquentés par le public (voir mon article Les dissidents de Genève pour la liberté de fumer ). Dans
les deux cas on s'appuie sur des constatations prétendument scientifiques pour prendre, au nom de la santé publique, des décisions contraires aux libertés individuelles, pour culpabiliser les
hommes, pour ruiner des entreprises et pour dresser les hommes les uns contre les autres, qui plus est en leur faisant peur, ce qui ne se traduit pas toujours,
loin s'en faut, par le commencement de la sagesse. Comme le montre toute l'histoire humaine il y aura des collabos et des résistants ... à ces nouvelles formes de totalitarismes qui
apparaissent au XXIème siècle, comme pour se substituer à ceux du XXème.
Dans le cas du climat, au lieu de voir les aspects bénéfiques d'un éventuel réchauffement global et de laisser les hommes libres de trouver des solutions pour s'y adapter - comme ils
devront bien trouver des solutions à l'épuisement de certaines ressources, en imaginer et créer d'autres - on privilégie une seule explication de ce réchauffement, le dogme de
l'émission anthropogénique de gaz à effet de serre, qui conduirait, dit-on, à de terribles catastrophes. Si cette explication orgueilleuse a l'inconvénient de ne pas être
prouvée de manière incontestable, elle a l'avantage fabuleux de culpabiliser les hommes pour mieux les tenir à la merci des politiques, qui ont trouvé là un moyen subtil
de convaincre de leur utilité, et de conforter leur pouvoir. Avec le risque non négligeable pourtant qu'un refroidissement vienne réduire à néant tous les efforts engagés, parce que
cette éventualité aura été écartée intempestivement. L'orgueil toujours (voir mon article Existe-t-il un plan B en cas de
refroidissement climatique ? ).
Dans le cas de l'interdiction de fumer, au lieu de laisser les hommes libres de fumer ou pas, comme ils sont encore libres - sans doute pas pour longtemps - de boire ou pas - de moins en moins -,
de manger ou pas - bientôt ils seront privés de viande à cause du méthane expectoré par les vaches -, de faire l'amour ou pas - bientôt la limitation des naissances sera obligatoire, pourquoi
pas sous menace de mort? -, de faire du sport ou pas - bientôt une trop grande activité physique sera condamnée parce qu'elle émet trop de CO2 -, on se base sur le dogme
de la fumée passive qui serait mortelle pour culpabiliser les fumeurs, qui non seulement porteraient atteinte à leur santé physique mais attenteraient à celle des non-fumeurs. Avec le
risque de regretter un jour l'heureux temps où fumeurs et non-fumeurs se parlaient encore et se comprenaient.
Il est évident que les sommes qu'il va falloir engager pour réduire les émissions de gaz à effet de serre seront colossales et qu'elles sont à proprement parler inchiffrables, ce qui fait leur
charme. A la Conférence de Copenhague on se dispute déjà pour savoir qui paiera et combien. Or il n'est pas du tout prouvé que le gaz carbonique et, dans une
mesure beaucoup plus faible, les autres gaz à effet de serre soient à l'origine d'un réchauffement climatique global, qui n'a de global que le nom, puisqu'il ne se vérifie pas sur toute la
planète. Par manque de discernement, dans un faste indécent - il y a quelque chose de pourri au royaume de Danemark -, on s'apprête à provoquer un
appauvrissement généralisé, parce que de pseudo-scientifiques auront mis l'art divinatoire au rang des sciences exactes.
Les résultats de l'interdiction de fumer, en raison des méfaits supposés de la fumée passive - que conteste le père de la tabacologie moderne, le professeur Molimard (voir mon
article Le Pr Molimard dit tout ce que vous devriez savoir sur le tabagisme ) -, n'ont pas tardé à apparaître en Suisse. Nombre
d'établissements accusent des baisses de chiffre d'affaires considérables, 40 à 60% en Suisse romande, 30 à 50% en Suisse alémanique, à peine quelques mois ou quelques semaines après
la mise en place de la prohibition de fumer dans les cantons suisses - en Suisse romande : le 1er avril 2009 à Neuchâtel, le 1er juillet 2009 à Fribourg et dans le Valais, le 15 septembre 2009
dans le canton de Vaud, le 31 octobre 2009 à Genève, à l'exception notoire du canton rebelle du Jura dont le parlement a refusé courageusement en septembre dernier par 36 voix contre 12 une motion
qui demandait l'instauration d'une loi contre le tabagisme passif.
L'Association suisse pour la prévention du tabagisme (ici) est le fer de lance de la prohibition. Elle a
lancé une initiative populaire, le 25 mai 2009, pour la "Protection contre le tabagisme passif". Cette initiative propose des contraintes plus grandes que celles votées par
le Parlement le 8 octobre 2008 (voir mon article Tabagisme passif: pour l'OFSP tous les locaux sont fermés ou fermeront ) -
qui laissait libres les cantons d'être plus restrictifs - et, surtout, cette initiative propose de n'avoir plus qu'une seule loi régissant l'ensemble de la Suisse. Si elle était
votée, la prohibition serait totale dans tous les lieux publics, les lieux privés fréquentés par le public et les lieux de travail fermés. En six mois, l'association aurait
récolté 85 000 signatures.
La Communauté d'intérêt des aubergistes libres est née de la révolte des cafetiers et restaurateurs qui ne veulent pas mourir et qui, avec la prohibition de
fumer, ont vu s'effondrer leur chiffre d'affaires. Ils sont entrés en dissidence par rapport aux organisations patronales
traditionnelles, Hôtelleriesuisse et Gastrosuisse. Avec les Jeunes UDC ils ont lancé une pétition
qui, en deux mois et demi, a recueilli plus de 64 000 signatures (ici). Ce galop
d'essai les encouragent à lancer une initiative populaire, en janvier ou février 2010 pour instaurer la liberté d'exploiter des établissements avec ou sans fumée (ici d'où provient la photo ci-dessus).
A Genève, Les dissidents de Genève (ici),
dont je m'honore d'être membre non-fumeur, racontent cet épisode extraordinaire de la résistance à la prohibition de fumer :
"A l'appel du collectif autonome "Légitime
Défense des cafés genevois en péril" (LDCGP), une bonne centaine de propriétaires ou d'exploitants d'établissements publics de la ville de Calvin se sont réunis durant deux heures et demie, le 9
décembre 2009, pour protester contre les effets dévastateurs de la loi genevoise anti-fumée applicable dans toute la République et Canton de Genève depuis le 31 octobre 2009 et pour proposer
des mesures d'exception à la législation absolutiste. Quelques 250 établissements ont répondu au mot d'ordre de grève de deux heures (15 h - 17 h) souhaité par la LDCGP. Prélude à une fronde à
l'échelle fédérale ? L'accablement ou la colère des victimes témoigne de la gravité de la situation, notamment sur le plan de l'emploi et de l'économie".
L'Association suisse de prévention contre le tabagisme écrit (ici) à propos de la loi fédérale du 8 octobre 2008 qui doit entrer en application le 1er juillet
2010 :
"Les établissements fumeurs nuisent tout particulièrement à la santé des clients comme des travailleurs. De plus, le travailleur doit donner son
autorisation écrite (consignée dans le contrat de travail) pour faire le service dans un fumoir ou un établissement public. Ainsi, la loi permet d’exploiter la détresse financière de certains
travailleurs en exigeant d'eux leur consentement à travailler dans ces conditions."
La digne association préfère-t-elle que tous les travailleurs perdent leur emploi plutôt que de ne pas préserver l'air "pur", comme certaines associations écologistes politiques
préfèrent que les hommes meurent plutôt que de ne pas sauver la planète ?
Francis Richard
Nous en sommes au
509e jour de privation de liberté pour Max Göldi et Rachid Hamdani, les deux otages suisses en
Libye