Les choses ne se passent jamais totalement telles qu'on les prévoit, ou telles qu'on les espère. Il n'est donc pas étonnant qu'il en soit ainsi pour la vaccination anti-pandémiedelagrippeA. Comme je l'expliquais il y a 8 jours, c'est d'un pas décidé à prolonger mon espérance de vie que je m'étais rendu dans mon centre de vaccination, dans l'espoir déçu d'un rendez-vous.
Le lendemain même de cette chronique, le dieu de la vaccination préventive a bien voulu que quelqu'un réponde au bout du fil - à moins que la dame préposée au téléphone ne lise mon blog, ce qui m'étonnerait quand même un peu- dès 8 heures du matin.
Rendez-vous fut donc pris pour le 8 décembre, soit ce mardi, c'est donc un tout nouveau vacciné qui écrit ces lignes. Premier constat : toujours aucun effet secondaire. Deuxième constat : j'ai écrit trois fois le chiffre 8 en quelques lignes, c'est peut-être ça, l'effet secondaire ?
Photo de Pterjan
Troisième constat : l'affaire est pliée en un quart d'heure. Accueil, discussion avec la dame de l'accueil, signage et remplissage de formulaires, attente du docteur qui papote, papotage à mon tour avec le docteur, réponse d'icelui à mes questions (car je suis très curieux), passage à l'étage piqûre, piqûre, redescente : un quart d'heure.
Il va sans dire que je suis très déçu. Non, je ne suis pas déçu que le barbarisme "signage" ne provoque pas chez vous une onde de colère qui serait ressentie jusqu'en Papouasie-Nouvelle-Guinée (mais peut-être ne suis-je lu par aucun instit ?). Je suis déçu de ne pouvoir exercer un légitime courroux (Guyane) à l'encontre d'une organisation administrative à laquelle je n'ai rien à reprocher.
Moi qui m'étais préparé physiquement (gants, écharpe, chapeau), mentalement (stock d'intéressantes lectures) et moralement (Fear is the path to the dark side. Fear leads to anger. Anger leads to hate. Hate... leads to suffering), je n'ai même pas eu le temps de m'impatienter. A telle enseigne que j'ai commencé par croire le centre de vaccination fermé.
Puis j'ai vu la lumière à l'intérieur.
Mais quoi, un quart d'heure ! Bon, je veux bien aller jusqu'à 20 minutes, mais c'est bien parce que c'est vous. Mais je reste persuadé que je ne suis resté que 16 minutes. Deux fois 8 minutes. C'est mieux. Moi qui avais prévu de râler, d'écrire une chronique magnifique, avec des tas de mots compliqués, où j'aurais dénoncé l'incurie, la gabegie, le ratage, la désorganisation complète... Eh ben c'est raté.