Pierrot Le Fou

Publié le 10 décembre 2009 par Olivier Walmacq

10 décembre 2009

Pierrot Le Fou

Genre : Drame

Année : 1965

Durée : 105min

L'histoire : Ferdinand Griffon vit avec sa femme et ses enfants. Il décide de tout plaquer, après avoir été viré de son boulot, et part avec Marianne, la baby-sitter de ses enfants, et accessoirement une de ses ex. Le couple illégitime part vers le Sud, et va accumuler les expériences...

La critique de ClashDoherty :

Réalisé en 1965, Pierrot Le Fou est probablement le meilleur film de Jean-Luc Godard avec Le Mépris. Le film, interprété par Jean-Paul Belmondo et Anna Karina, est aussi un des films les plus essentiels du cinéma français et de la 'nouvelle vague' des années 60.
On trouve aussi, dans des petits rôles, Jean-Pierre Léaud, Raymond Devos, Samuel Fuller (dans son propre rôle), Henri Attal, Dominique Zardi, Ruger Dutoit et Hans Meyer dans ce film. C'est probablement le meilleur rôle dramatique de Belmondo, à une époque ou cet acteur (un de mes acteurs préférés, d'ailleurs) ne jouait pas encore dans des polars hard-boiled ou des comédies loufoques remplies de gags et de quiproquos incessants. I
ci, Bébel est touchant, incroyable, renversant de bout en bout. Anna Karina, une des égéries de la Nouvelle Vague, est dans son meilleur rôle.

Film culte qui fut interdit aux moins de 18 ans à sa sortie en raison de son 'anarchisme intellectuel et moral', film ayant donné l'envie de faire du cinéma à plusieurs réalisateurs, film emblématique de la Nouvelle Vague et de Godard, film inoubliable au final explosif et surprenant, porté par un scénario qui semble avoir été improvisé alors que Godard l'avait bien en tête avant le tournage, film porté aussi par un duo d'acteurs tout simplement exceptionnel (Michel Piccoli et Sylvie Vartan devaient le tourner au départ, mais la Vartan refusera, et Godard offrira les rôles à Bebel et Karina)... Pierrot Le Fou, c'est tout ça, et plus encore.

Comment définir pareil chef d'oeuvre ? Tout sauf inspiré par la vie du vrai Pierrot le Fou (un criminel des années 30, Pierre Loutrel de son vrai nom), le film se regarde inlassablement, et ne possède pas cette forte chiantitude qu'ont les autres films de Godard (en particulier ceux faits à partir de la fin des années 70. Avec Le Mépris, Week-End, A Bout De Souffle et La Chinoise, c'est un des sommets de ce réalisateur helvète. Et son meilleur avec Le Mépris, en fait. Inoubliable !

Note : 20/20

Posté par ClashDoherty à 15:15 - drame et biopic - Commentaires [3] - Rétroliens [0] - Permalien [#]
Tags : Anna Karina, années 60, drame, Jean-Luc Godard, Jean-Paul Belmondo, Nouvelle Vague, Pierrot le Fou