Je ne suis pas un énorme fan de foot mais j’avoue apprécier le Barça. Pas comme la moutonnerie qui dure depuis trois ou quatres ans. Je suivais déjà les résultats de cette équipe depuis les Goikotxea, Bakero, Stoichkov (et pourtant je l’ai détesté celui-là), Laudrup, Witschge ou encore Romario. Sans oublier le magnifique passage de Dugarry.
Et puisque je parle des footixs (ce mot m’a toujours fait sourire), comment ne pas parler de la Premier League ? Les clubs anglais les plus populaires en France sont généralement ceux du Big 4.
Manchester United, comme toute personne de ma génération, j’ai aimé par Cantona et tout le formatage d’esprit qu’on a eu sur ce joueur par l’équipe du dimanche, les pubs Nike, Bic & Sharp et les autres médias. Et puis il y a eu cette finale de Ligue des Champions en 1999 (ok Teddy Sheringham y a joué aussi). Maintenant, je suis toujours les résultats mais d’un oeil distrait qui le sera encore plus avec la future retraite de R.Giggs et malgré W.Rooney que j’apprécie.
Liverpool. Ok c’est un club de grande ampleur et historique. Tellement historique que la grande partie des fans actuels ont pour seules références la finale de Ligue des Champions contre Milan. J’apprécie Steven Gerrard mais je préfèrais les Fowler et Steve McManaman.
Ensuite viennent les deuc clubs de Londres.
Chelsea. Là faut que m’on explique comment les gens sont devenus fans de cette équipe. Pas que je critique ou autre chose mais le phénomène est trop récent pour que je comprenne. J’aimais bien Mourinho qui est pour moi le meilleur coach au monde. Je n’ai rien contre Anelka. Ah oui j’ai presque oublié Ashley Cole. Surtout sa femme, Cheryl. Plutôt les Girls Aloud. Nadine surtout.
Arsenal. Mon premier vrai souvenir de ce club est la demi-finale de coupe d’Europe contre le PSG. A cette époque, je supportais toutes les équipes françaises engagées dans les compétitions européennes donc forcément la première approche était mauvaise. Puis il y a eu toute la colonie française qui y a débarqué et toute la base de fans qui ont suivi.
A ces quatres clubs, j’ai également constaté que Newcastle bénéfie également d’un certain capital sympathie. Alan Shearer doit en être la raison principale. Les personnes qui ont suivi la carrière de David Ginola après le PSG aussi. Sans oublier les “heures de gloires” de la première moitié des années 2000, période où l’on pouvait réellement voir les matchs du championnat anglais à la TV ou même sur internet.
Alors lors d’une discussion footballistique j’indique que je supporte Tottenham Hotspur, j’ai le droit à une certaine indifférence. Entre ceux qui me font répéter, ceux qui ne connaissent pas et les fans d’Arsenal je suis bien entouré. Sans mentionner ceux qui oublient et qui me redemandent le nom du club quand ils ne confondent pas avec West Ham. Bref, je suis un inconnu du foot.
Généralement on me demande ensuite comment je suis devenu fan. Les gens supportent l’équipe de leur ville sauf à Montpellier où l’on trouve que des fans de l’OM et à Paris qui est la ville la plus cocufiée du foot français de par la diversité des personnes qui habitent et qui se servent du foot comme “retour aux sources”. Ceux qui n’ont pas de grands clubs dans leur ville supportent l’équipe la plus proche géographiquement où ils pourront aller au stade une fois tous les trois ans. Il y a aussi ceux qui regardent les matchs à la TV et qui aime une équipe à force de la voir. Et pour terminer, il y a ceux qui par le plus grands des hasards se retrouvent à aller voir un match.
Ma relation avec Tottenham est celle qu’on voit dans les film d’amour. Ceux où les personnages se croissent sans cesse. Première rencontre ? Lors d’un voyage scolaire au collège je suis tombé sur une famille qui était fan avec une pièce totalement dédiée à la gloire du club.
Au lycée, ça ne manque pas. Lors d’un nouveau voyage, je retombe sur une famille dont le père était un abonné et qui me propose, mon doublon et moi, d’aller voir un match.
- Off course, mon pote!
- What ?
- Oh… Just I’m so excited !
J’étais déjà allé voir des matchs de foot, que ce soit ceux du PSG (par proximité géographique), de Marseille (durant des vacances) ou de Nantes (ayant des amis y habitant). Mais l’ambiance de White Hart Lane était différente. Sacré cliché mais la convivialité et l’accueil m’a directement emballé et depuis j’ai suivi les résultats du clubs chaque week-end et, comme tout Spurs qui se doit j’ai développé mon dégoût pour Arsenal. Il y a la rivalité historique qui pour moi n’était qu’un jeu (pas assez de recul pour ça et j’aurais été le premier des abrutis à suivre tout ça sans rien y comprendre) mais le fait que de plus en plus de personnes aimaient Arsenal sans rien y connaître en dehors d’Henry, Vieira, Pires ou autre Emmanuel Petit.
A la fin de mes études, je décide de passer quelques temps en Angleterre pour parfaire mon anglais. Pas de bol de je me retrouve à Londres où il n’y a presque que des français donc pour améliorer la langue on repassera. Enfin pas tant que ça car les cours de langue se dérouleront avec une fille qui plus tard deviendra ma copine et qui se trouve apprécier… Tottenham. Oui toutes ces coïncidences m’ont fait peur mais pas grave, je ne résiste pas à une blonde aux yeux gris qui tentent de me parler français juste pour m’impressioner…
Tout ça pour en arriver où ? Vraiment nulle part. Sauf qu’avec le résultat de ce week-end (victoire 9-1 contre Wigan), je suis devenu un sorte d’attraction footballistique. C’était déjà le cas il y a quelques semaines avec le match contre Arsenal et les railleries concernant le fond de jeu qui, lors de ce match, consistait à balancer de longues balles en avant pour que P.Crouch les dévie pour R.Keane. Belle réussite avec un défaite 3-0 au final.
Mais depuis hier matin, on me questionne sur l’équipe et les gens s’étonnent lorsque je leur dis qu’il leur manque le vrai créateur de l’équipe, Luka Modrić. Et que Robbie Keane était sur le banc. Et que Pavlyuchenko est le Chimbonda de l’équipe, à savoir le gars qui reste sur le banc à se demander pourquoi il est dans cette équipe.
Et puis, on me questionne sur Defoe et ses cinq buts. Mais s’ils ont vu les extraits, ils ont compris que lors de ce match la défense de Wigan était aussi impliquée dans le match que Nikki et Paulo dans Lost.
Donc oui, Jermain Defoe a marqué 5 buts et qu’il rejoint Andy Cole (Man.Un.) et Alan Shearer (Newcastle) dans ce club fermé. Oui il a réussit le triplé le plus rapide de l’histoire de la Premier League, uniquement devancé par Robbie Fowler (Liverpool). Oui il est en tête du classement des buteurs avec une moyenne d’un but par match. Oui il ne mesure que 169 cm. Mais ça on s’en moque.
Car savent-ils que ce joueur était indésirable par Juande Ramos quand ce dernier a posé ses valises à Tottenham ? Qu’il a trouvé refuge pendant un an à Portsmouth, club entraîné à l’époque par Harry Redknapp ? Ce même coach qui le ramène à Tottenham lorsqu’il reprend l’équipe en main l’année dernière (après un début de saison où l’équipe marqua deux points en sept journées ) ? Que son parcours international fut marqué par une non-sélection à la coupe du monde 2006, Sven-Göran Eriksson préférant prendre Theo Walcott ?
Et dernier point, celui qui permet de se la raconter lors des soirées mondaines, savent-ils que Jermain Defoe est un sacré pervers qui ne fréquente que des filles issues de la téléréalité anglaise qui, lors d’un accident de voiture, n’auraient aucun besoin d’enclencherles airbags ?
Non ils ne le savent et à vrai ça m’arrange car en dehors de Tottenham, je n’ai pas grand chose à dire sur le foot.
P.S: Puisque je parlais du Barça au début, je passe le bonjour à Giovanni qui s’amuse à Tottenham autant qu’un condamné à mort sur sa chaise électrique, si ce n’est plus.