L’intervention du Président de la République dans les colonnes du Monde a suscité de nombreuses réactions, non seulement de la part de ses adversaires de toujours mais également au sein même de la famille UMP. La votation suisse concernant l’interdiction de la construction de minarets n’y est pas étrangère.
« L’identité nationale est un antidote au communautarisme » a déclaré Nicolas Sarkozy. C’est en substance un recadrage du débat qu’a voulu le Président. Malheureusement, il faut admettre qu’en ce cas comme en d’autres précédemment, le sujet permet trop souvent à de nombreux détracteurs de s’exprimer.
Etre français serait-il devenu pour certains une honte? Si leur réponse est oui, ceux là peuvent toujours demander l’asile dans d’autres pays y compris européens plus à même de les recueillir et ce dans des conditions tout aussi avantageuses qu’en France?! Nous verrons alors s’ils ne regretteront pas les dizaines d’aides qui font que la France est toujours, qu’on le veuille ou non, la terre d’asile d’hier. Nous verrons s’ils pourront s’exprimer aussi librement?
Les temps ont changé et le Monde aussi. Si à une époque l’offre dépassait la demande en matière de travail, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Si à une époque, en matière de civisme, l’éducation nationale faisait son travail, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Si à une époque, en matière de religion, Le catholicisme faisait son travail, ce n’est plus le cas aujourd’hui. Etc. En de nombreux domaines, la fin du siècle dernier a été rapide, trop rapide et l’évolution telle que le quidam n’a pu suivre. Aujourd’hui, il devient primordial de redéfinir certaines limites, frontières et règles, ce qui, si cela n’est pas fait, peut s’avérer dans les années à venir extrêmement dangereux pour la survie des uns et des autres.
Il suffit de regarder le Monde « étranger » et de s’intéresser aux différents conflits autrement que devant un plat de spaghettis en attendant la série américaine du lundi soir.
L’attitude de trop nombreux parlementaires est lamentable. Eux qui sont censés représenter le Peuple ne semblent, dans les faits, ne s’intéresser qu’à leur petite personne et leur bien-être. Est-ce la fatigue qui les aura fait quitter l’hémicycle alors même qu’Eric Besson répondait aux questions qu’ils avaient posées? Une attitude que d’aucuns auront sans doute soulevée. Une attitude qui dénote le peu de respect que certains parlementaires ont envers les citoyens qu’ils sont censés représenter voire défendre! Et au-delà pour leur propre Pays! Dans d’autres parties du Monde, les parlementaires en arrivent aux mains. Cela fait sourire sur Internet et crée le buzz mais au moins, ces parlementaires là sont bel et bien présent lorsque se discutent les projets de leur Pays.
La démocratie prend du plomb dans l’aile lorsqu’une fois élu un parlementaire se contente de tourner les talons dès lors que le sujet abordé ne lui convient pas!
Le philosophe-hédoniste et écrivain Michel Onfray – qui crée en 2002 l’Université populaire de Caen – estime que « L »identité nationale est une certaine conception de la République qui fait preuve d’ouverture et de solidarité ». En une phrase, il résume, lui qui n’est pas de droite, ce que l’on tente de nous expliquer depuis qu’Eric Besson a relayé les propos de Nicolas Sarkozy, propos qu’il tenait au cours de sa campagne électorale.
Est-ce ainsi que doit fonctionner une démocratie pour exister: Oublier qu’il existe une majorité dès lors que l’on est dans l’opposition? Et refuser purement et simplement le dialogue? Là encore les exemples d’une telle attitude sont quotidiens ailleurs. Faut-il faire à l’identique?
Au quotidien, lorsque l’on se rend chez quelqu’un, fut-ce -t-il un ami, met-on les pieds sur la table basse et s’allonge-t-on sur son canapé? Se sert-on dans son frigidaire sans y avoir été invité? Le parallèle est audacieux mais en y réfléchissant à deux fois, n’est-ce pas tout simplement de la même chose dont nous parlons aujourd’hui? Le débat sur l’identité nationale ne se résumerait-il pas simplement à ceci: « Tu peux venir chez moi mais il y a des règles de savoir vivre et de bienséance et je veux que tu les respectes de la même manière que je les respecte lorsque je viens chez toi »
Ces règles, il est temps qu’elles soient communes à tous ceux qui vivent sous le même toit. La démocratie veut un débat; que celui-ci ne soit pas outrageusement faussé par l’attitude de certains qui n’ont qu’un regret: celui de ne pas être au pouvoir! Et qu’une ambition, celle de tout faire pour y parvenir. Tout et trop souvent n’importe quoi!