Alain Voirpy - Poème des cités unies

Je connaissais déjà une envoûtante oeuvre pour soprano et structures Baschet (cristal et cristal basse) de facture atonale mais j'ignorais la facette plus "post-moderne" et éclectique du chef d'orchestre et compositeur Alain Voirpy.
Dans ce Poème des cités unies, donné ce soir au Grand Théâtre municipal de Limoges, le musicien tente avec un certain succès de mélanger des esthétiques radicalement différentes (interludes abstraits à la Varese, citations d'airs folkloriques, grandes envolées romantiques ou pastiches humoristiques de compositeurs connus comme Smetana, Offenbach, Ravel, Moussorgky). Un travail finalement pas si éloigné d'un musicien de cinéma (Alex North, Jean Prodromidès...), mention spéciale pour le splendide et mystérieux Cérémonial, en hommage à la musique traditionnelle japonaise, et qui se détache nettement du lot.
Seul bémol : le texte de Vincent Schaer (un psychiatre) - déclamé successivement par quatre récitants - n'apporte pas réellement de plus-value évidente à l'oeuvre touffue et bavarde de Voirpy, qui se suffit largement à elle-même à mon humble avis...