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A de nombreuses reprises, la population lyonnaise a intercédé auprès de la Vierge Marie, pour qu’elle vienne à son secours, contre la peste, contre l’envahisseur prussien, contre les calamités naturelles, etc….
Depuis 1852, année où a été placée au sommet de la Basilique de Fourvière une magnifique statue dorée de la Vierge Marie, se perpétue la coutume des illuminations du 8 décembre.
Avec les années, ce phénomène s’est amplifié pour devenir également une fête des Lumières, qui attire des millions de touristes et dure maintenant plusieurs jours, du samedi 5 au mardi 8 décembre, pour cette année 2009.
Ces illuminations sont devenues en outre une fête populaire, car il n’y a que des choses à voir, souvent très originales, toujours techniquement époustouflantes, et généralement esthétiquement réussies. Le spectacle en outre est totalement gratuit et ravit les petits et les grands.
Mais cette année, et ce n’est malheureusement pas la première fois, une ombre hante les couloirs de bus et les lignes de métro. Les transports en commun lyonnais, les TCL, ont partiellement cessé le travail, ce qui a notablement réduit l’offre de transports en commun, alors que les rues sont envahies de milliers de visiteurs.
Dimanche soir, les TCL avaient mis dans les couloirs du métro des « grappes » d’hommes portant une veste jaune, mais qui semblaient, pour certains, se demander ce qu’ils faisaient là, ne se préoccupant pas de l’usager, alors que par moment les quais étaient noirs de monde. J’ai personnellement vu pleurer une fillette qui était écrasée contre la portière d’une rame de métro.
Qu’il y ait des divergences entre le personnel des TCL et l’organisme qui gère les transports en commun lyonnais, le SYTRAL est une chose, qu’il faille que les usagers en subissent les conséquences, qui plus est à un moment où leur est offert une fête populaire, est lamentable.
Beaucoup de gens aimeraient avoir les mêmes conditions de travail que le personnel des TCL, et ils ne comprennent pas que ceux qu’ils considèrent un peu privilégiés par rapport à eux leur gâchent la fête.