Je n'arriverai jamais jusqu'au bout. Ce n'est que le premier titre mais j'ai déjà envie d'éteindre la chaîne : cette rythmique primaire, cette guitare à paillettes, cette voix féminine repiquée à un best-of disco. Bon, ils m'ont envoyé le CD, je vais donc faire un effort. Mais je suis bien bon. Tel était mon état d'esprit à la première écoute de Singles, deuxième album de Fireball FC. C'est que la soupe, voyez-vous, je préfère la manger plutôt que l'écouter, au moins, ça réchauffe. Bordel, me faire écouter de la pop française à moi, le chantre de true-metal sur Poin-Poin, quelle calvaire !
Dix titres plus tard, je me sentais l'âme d'un Bernard Kouchner : ma veste était retournée. Car entre-temps, j'avais goûté aux petites ritournelles aériennes, nostalgiques ou sucrées d'une pop volontairement rétro, parfois à la limite du kitsch, dont on ne sait jamais si elle va verser chez les Beatles ou chez les Firecrackers (RIP... Prions pour qu'ils resuscitent), si les Aphrodite Childs vont pleuvoir des larmes sur Joe Dassin sur la colline, ou si les Bee Gees vont enfin casser la gueule aux Rolling Stones. Pour être plus précis, Saint-Zou, dans la chro du précédent alboum de Fireball FC, You'll Naver Walk Alone, évoquait des influences McCartney, Neil Young, Velvet Undergound, Pink Floyd et David Bowie. Et pour faire complet, le groupe cite aussi Led Zeppelin et les Wings. FIREBALL FC - Lire la suite >>